L’acide salicylique est un ingrédient aux multiples propriétés : présent dans les shampooings, il sert de conservateur, d’antipelliculaire, d’agent de protection et de soin des cheveux ; dans les nettoyants pour le visage, il peut être exfoliant et anti-acné ; dans les soins du visage, il agirait en lissant le grain de peau et permettrait de masquer rougeurs et imperfections. Malgré ses prétendues vertus, c’est un ingrédient à surveiller. Une équipe de chercheurs danoise vient en effet d’établir qu’il existait de solides preuves scientifiques d’un effet perturbateur endocrinien pour l’acide salicylique au même titre que 8 autres substances. Ils décrivent des effets modérés sur la diminution de la testostérone et anti-androgéniques ainsi que sur la spermatogenèse. Réexaminé en 2018 par le CSSC (Comité scientifique pour la sécurité des consommateurs), groupe d’experts de la Commission européenne chargé d’évaluer la sécurité des ingrédients cosmétiques, l’acide salicylique est jugé sûr aux limites actuelles de concentration prévues par la réglementation. Mais le CSSC indique avoir conscience que d’autres investigations sont en cours sur des propriétés de perturbation endocrinienne... Affaire à suivre, donc.
Phenoxyethanol
Les produits contenant du phénoxyéthanol sont notés « rouge » (D) pour les tout-petits pour tenir compte de la nocivité de ce conservateur chez ces derniers. Les femmes enceintes, elles, semblent pouvoir l’utiliser sans risque.
Ce conservateur a été réévalué par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) en 2012. Elle l’a jugé hématotoxique et hépatotoxique (toxique pour le sang et le foie). Compte tenu d’une concentration de 1 % dans les produits, de l’absorption cutanée et de la dose sans effet, l’agence a posé des limites pour les enfants de moins de 3 ans. Selon elle, le phenoxyethanol ne devrait pas être employé dans les cosmétiques destinés au siège, qu’ils se rincent ou non : ces produits étant les plus fréquemment et abondamment utilisés, une absorption excessive de phenoxyethanol par la peau serait à craindre. Pour les autres cosmétiques destinés aux tout-petits, sa concentration devrait être limitée à 0,4 %. Malheureusement, comme toutes les agences, l’ANSM n’a qu’un pouvoir, celui de donner son avis. Si aucun texte réglementaire ne le reprend, les industriels peuvent tout à fait l’ignorer. Ils sont d’autant plus enclins à le faire que le Comité scientifique pour la sécurité des consommateurs, sous l’égide de la Commission européenne, a récemment jugé, de son côté, que cet ingrédient était sûr pour tous les utilisateurs quel que soit leur âge. Interrogée, l’ANSM nous dit maintenir sa position.
Limonene
Les substances allergènes proviennent principalement des parfums incorporés dans les formules, mais on en trouve aussi dans les conservateurs. Les molécules susceptibles de provoquer une réaction allergique sont extrêmement nombreuses, mais les 26 qui en provoquent le plus sont obligatoirement étiquetées dès lors qu’elles sont présentes à hauteur de plus de 0,001 % dans les produits non rincés et 0,01 % dans ceux qui sont rincés. Indiqués en fin de liste d’ingrédients, les allergènes sont très fréquents dans tous types de produits, y compris affichant « testé sous contrôle dermatologique » ou « hypoallergénique ».
Propylene glycol
Citric acid
Trisodium edta
Soluble collagen
Vp/va copolymer
Polyquaternium-10
Parfum
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