Largement présent dans les teintures capillaires permanentes, ce colorant fait partie des composés dont on se demande pourquoi ils ne sont pas encore interdits. Selon l’avis publié en 2012 par le Comité scientifique pour la sécurité des consommateurs, groupe d’experts de la Commission européenne chargé d’évaluer les cosmétiques, « Il a été démontré que la p-Phenylenediamine est un allergène de contact très puissant chez l’animal, c’est aussi un allergène fréquent chez l’homme qui peut engendrer des réactions graves. C’est un sensibilisant extrêmement fort, qui fait partie des tests de routine [pour déterminer la cause d’une réaction allergique, ndlr]. Son utilisation dans les teintures capillaires demeure une préoccupation considérable en termes de sécurité des consommateurs. » Nombre de cas d’eczéma ont été rapportés chez des utilisateurs et des coiffeurs. À noter que la p-Phenylenediamine peut aussi se retrouver dans les tatouages éphémères.
Sodium metabisulfite
P-aminophenol
Le potentiel sensibilisant de cette substance colorante n’est pas exclu.
Resorcinol
Cette substance colorante est un sensibilisant fort. Le resorcinol est aussi soupçonné d'agir en perturbateur endocrinien.
Ascorbic acid
Pentasodium pentetate
M-aminophenol
Cette substance colorante est un sensibilisant fort.
4-amino-2-hydroxytoluene
Cette substance colorante est un sensibilisant fort.
Hydrolyzed corn protein
Hydrolyzed wheat protein
Hydrolyzed soy protein
Phenoxyethanol
Les produits contenant du phénoxyéthanol sont notés « rouge » (D) pour les tout-petits pour tenir compte de la nocivité de ce conservateur chez ces derniers. Les femmes enceintes, elles, semblent pouvoir l’utiliser sans risque.
Ce conservateur a été réévalué par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) en 2012. Elle l’a jugé hématotoxique et hépatotoxique (toxique pour le sang et le foie). Compte tenu d’une concentration de 1 % dans les produits, de l’absorption cutanée et de la dose sans effet, l’agence a posé des limites pour les enfants de moins de 3 ans. Selon elle, le phenoxyethanol ne devrait pas être employé dans les cosmétiques destinés au siège, qu’ils se rincent ou non : ces produits étant les plus fréquemment et abondamment utilisés, une absorption excessive de phenoxyethanol par la peau serait à craindre. Pour les autres cosmétiques destinés aux tout-petits, sa concentration devrait être limitée à 0,4 %. Malheureusement, comme toutes les agences, l’ANSM n’a qu’un pouvoir, celui de donner son avis. Si aucun texte réglementaire ne le reprend, les industriels peuvent tout à fait l’ignorer. Ils sont d’autant plus enclins à le faire que le Comité scientifique pour la sécurité des consommateurs, sous l’égide de la Commission européenne, a récemment jugé, de son côté, que cet ingrédient était sûr pour tous les utilisateurs quel que soit leur âge. Interrogée, l’ANSM nous dit maintenir sa position.
Hydrogen peroxide
Cetearyl alcohol
Trideceth-2 carboxamide mea
Ceteareth-33
Glycerin
Phosphoric acid
Sodium stannate
Tetrasodium pyrophosphate
Cocamidopropyl betaine
Behentrimonium chloride
Amodimethicone
Paraffinum liquidum
Cet ingrédient fait partie des huiles minérales et hydrocarbures de synthèse. Prohibées dans les produits alimentaires, les huiles minérales sont autorisées dans les cosmétiques. Ennuyeux lorsqu’il s’agit de rouges et baumes à lèvres dont une petite partie peut être ingérée. Car ces huiles sont susceptibles d’engendrer des composés indésirables : certains sont cancérogènes ; d’autres peuvent s’accumuler dans l’organisme, notamment dans les ganglions lymphatiques et le foie et y produire des réactions inflammatoires dont on ignore les conséquences exactes. Or dans les baumes et rouges à lèvres, elles sont souvent au cœur de la formule puisqu’on peut en retrouver dans les cires − qui forment la structure du produit et lui donnent la possibilité de former un film sur les lèvres − et les émollients – ajoutés pour conférer un peu de souplesse au stick et qui adoucissent la peau.
Isopropyl alcohol
Guar hydroxypropyltrimonium chloride
Quaternium-80
Hydroxypropyl guar
Parfum
Polyquaternium-39
Cetrimonium chloride
Trideceth-12
Sodium benzoate
Methylparaben
Magnesium nitrate
Methylchloroisothiazolinone
La methylchloroisothiazolinone (MCIT) est utilisée en mélange avec la Methylisothiazolinone (MIT). Un mélange détonant puisque ces deux ingrédients, utilisés comme conservateurs, sont des allergènes extrêmement puissants. Le mélange MCIT-MIT est interdit dans les produits sans rinçage depuis avril 2016. S’il reste des produits en contenant dans vos placards, ne les utilisez pas. Et même dans les produits qui se rincent, mieux vaut éviter un allergène aussi ravageur !
Magnesium chloride
Propylparaben
Ce paraben à longue chaîne est considéré comme perturbateur endocrinien. Tous les parabens ne sont pas à mettre dans le même panier. Ceux à courte chaîne, ethylparaben et methylparaben (et les composés qui contiennent ce nom, comme sodium ethylparaben) ont été blanchis par les experts français et européens. À l’inverse, les plus dangereux (isobutylparaben, isopropylparaben, benzylparaben, pentylparaben, phenylparaben) sont interdits depuis 2014. Propylparaben et butylparaben restent autorisés en tant que conservateurs malgré leurs potentialités toxiques (ainsi que les ingrédients dont le nom composé accole un de ces mots à « sodium » ou « potassium ») Ils ne sont interdits que dans les produits non rincés destinés à être utilisés dans la zone du siège (nettoyants, lingettes, crèmes) mais on en trouve dans des lingettes supposées être utilisées sur le visage ou les mains, entre autres produits.
Methylisothiazolinone
Allergène de l’année ! C’est la peu enviable distinction reçue en 2013 par la methylisothiazolinone (MIT). Une société savante de dermatologues américains (American contact dermatitis society) désigne ainsi chaque année l’ingrédient qui a fait le plus de dégâts chez les patients. La MIT a été remise au goût du jour pour remplacer, comme conservateur, les parabens qui avaient trop mauvaise presse. A force d’entendre les dermatologues alerter sur ses dangers, les autorités européennes ont fini par mieux encadrer l’ingrédient. La MIT est interdite dans les produits non rincés depuis février 2017. S’il vous reste des produits en contenant dans vos placards, vous feriez bien de vous en débarrasser. Et même dans les produits qui se rincent, mieux vaut éviter un allergène aussi puissant !
Triethanolamine
Citric acid
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