Aissam Haddad
Rédacteur technique
Nous avons testé 9 chauffe-eau thermodynamiques. Ces appareils, relativement chers, peuvent être très rentables. Mais attention, toutes les habitations ne s’y prêtent pas ni tous les climats.
Les tests de performance ont été menés sur la base de la norme NF EN 16147 avec des appareils réglés pour produire de l’eau chaude à 60 °C (ou au plus proche). Le mode « confort avec activation automatique de la résistance d’appoint » a été choisi.
Des étapes ont été adaptées pour se rapprocher le plus possible d’une utilisation réelle. Comme ces appareils sont destinés à être installés dans une cave, un garage ou tout autre endroit non chauffé, nous les avons installés et testés dans une pièce à 10 °C. Les chauffe-eau pouvant aspirer et souffler l’air vers l’extérieur du logement (appareils gainables) ont également été testés avec un air aspiré à -5 °C (l’appareil restant pour sa part à 10 °C). Pour chacune de ces conditions (10 °C et -5 °C), notre laboratoire a évalué la montée en température, le cycle de puisage et le volume d’eau mitigée à 40 °C que peut produire l’appareil.
Après avoir stabilisé la température de l’eau du ballon à 10 °C, le laboratoire a mis en marche le chauffe-eau thermodynamique. Les opérateurs ont enregistré le temps et l’énergie nécessaires pour arriver à la température de consigne.
À la suite de la montée en température, un scénario de puisage est appliqué à chaque appareil. L’arrêt du chauffage, une fois revenu à son état initial, marque la fin du test. La totalité de l’énergie électrique consommée est alors comptabilisée. Le coefficient de performance (COP) est calculé en fonction du niveau de chauffage et de l’électricité consommée. Plus le COP est élevé, plus l’appareil est efficace.
Précisions :
Un scénario de puisage consiste à prélever différentes quantités d’eau chaude entre 7h et 21h45, correspondants à des lavages de mains, douches... Les volumes tirés sont aussi fonction du « type de puisage » ou « scénario de puisage » inscrit sur l’étiquette énergétique de l’appareil (cf photo ci-dessous : photo montrant un scénario de puisage de type « L »). Les différents scénarios (types M, L, XL…) sont détaillés dans la norme EN 16147.
Un soutirage d’eau chaude en continu et au même débit est réalisé jusqu’à obtenir une température de 40 °C. Le volume d’eau écoulé est relevé.
Le calcul de l’impact environnemental prend en compte le potentiel de réchauffement global du gaz réfrigérant utilisé par la pompe à chaleur. La quantité de gaz embarquée ainsi que la technologie de l’appareil (monobloc…) font aussi partie de l’équation.
L’installation, la notice et la programmation ont été évaluées par des experts du laboratoire. Ils se sont également prononcés sur la facilité à utiliser l’appareil au quotidien (mise en marche et arrêt, accès à la fonction « boost »…).
Le niveau de pression acoustique a été mesuré à l’aide de microphones placés autour de l’appareil. Des mesures ont également été effectuées à l’entrée et à la sortie des tuyaux débouchant sur l’extérieur des appareils gainables. Des enregistrements de bruits ont été analysées par des experts du laboratoire.
La formule de calcul de l’amortissement du chauffe-eau thermodynamique par rapport à un cumulus prend en compte la consommation annuelle déclarée pour un climat tempéré et le coût d’achat TTC (hors promotion) de l’appareil. Les mêmes critères ont été utilisés pour le chauffe-eau électrique (cumulus) de référence.
Aissam Haddad
Rédacteur technique
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