COMMENT NOUS TESTONS

Casques vélo pour enfantsLe protocole

Notre test a porté uniquement sur une série de chutes linéaires et obliques, afin de déterminer le risque de blessure à la tête, en particulier celui de lésion neurologique (élongation des axones) dans des conditions proches du réel. Nous n’avons, dès lors, pas vérifié la conformité à la norme européenne, dans la mesure où le confort et la tenue des casques lors des chocs n’ont fait l’objet d’aucune évaluation.

Nos essais

Les tests ont été réalisés en partenariat avec www.certimoov.com et la Direction de la sécurité routière (DSR).

Une fausse tête du poids de celle d’un enfant de 6 ans, soit 3,5 kg, a été coiffée d’un casque. Chaque référence a fait l’objet de 6 types d’impacts (3 impacts linéaires et 3 impacts obliques). Chaque configuration d’impact a été répétée 3 fois, ce qui fait 18 impacts par type de casque. L’accélération linéaire maximale a été relevée (la norme fixe un maximum de 250 G), ainsi que l’accélération et la vitesse rotationnelles maximales sur la base desquelles les déformations axonales ont été calculées. Pour les impacts linéaires, le laboratoire a utilisé la même vitesse de chute que la norme. Pour les impacts obliques, la vitesse était légèrement plus élevée mais la composante linéaire restait la même. Seule la force tangentielle augmentait. Toutes les données ont ensuite été transposées grâce à une formule mathématique pour déterminer le risque de blessure grave à la tête.

Chaque référence subit différents types d’impacts : 3 impacts linéaires et 3 impacts obliques.

Nos résultats

Ils mettent en évidence des différences entre des casques qui, théoriquement du moins, répondent tous à la réglementation mais ne protègent pas la tête de la même manière. Nous constatons que, pour toutes les chutes, l’accélération est toujours inférieure à 250 G. On peut donc supposer que tous les casques sont conformes à la norme en ce qui concerne les chocs.

Normes

Que Choisir est plus proche du réel

Tous les fabricants font certifier leurs casques de vélo selon les normes françaises et européennes en vigueur. Mais elles ne sont pas assez complètes.

Le test de référence des normes se contente d’appliquer des chutes sur une trajectoire linéaire, à angle droit sur une enclume plate et sur une bordure. Dans la « vraie vie », les accidents à vélo ne se passent pas comme ça. Les chutes ou les collisions impliquant la tête se produisent la plupart du temps selon un impact oblique entraînant une rotation susceptible de provoquer ou d’aggraver des lésions internes au cerveau. Le laboratoire ICube, de l’Université de Strasbourg, prend en compte cette réalité dans une méthode de test qu’il nous a proposée. L’équipe du PRémy Willinger, spécialisée en recherche biomécanique, utilise, pour mettre les casques à l’épreuve, une méthode développée grâce au soutien de la Fondation Maif. Équipée d’une enclume inclinée, elle applique aux casques non seulement des chutes linéaires, mais aussi des chocs induisant une mise en rotation de la tête. Une fois les paramètres de la chute et du choc enregistrés, les résultats sont traduits en probabilité de traumatisme grave. Car le laboratoire ICube a aussi développé un modèle mathématique de prédiction des lésions neurologiques après avoir étudié 125 accidents documentés ayant occasionné des blessures à la tête. La formule de calcul évalue notamment les risques de coma à partir de l’allongement des axones, qui sont une partie des neurones.

→ Test Que Choisir : Comparatif Casques de vélo pour enfants 
Anne-Sophie Stamane

Anne-Sophie Stamane

Gabrielle Théry

Gabrielle Théry

Rédactrice technique

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