Alain Bazot
Président de l'UFC-Que Choisir
L’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) vient de reconnaître, à l’unanimité, le bisphénol A (BPA) comme « perturbateur endocrinien » pour l’homme. Le 16 juin dernier, l'Agence annonçait « l’inscription du BPA sur la liste des substances extrêmement préoccupantes » de l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA).
Je ne peux que me satisfaire de cette décision qui est l’aboutissement d’un long combat, à l’initiative de la France, débuté en janvier 2015. Bien trop souvent la France a fait cavalier seul au sein de l’Union européenne sur cette thématique. C’était le cas lorsque l’ANSES a interdit l’utilisation du bisphénol A dans l’ensemble des produits au contact des aliments en France alors que les autorités européennes ne se sont limitées qu’aux biberons et aux éléments de puériculture. La décision de l’Agence européenne des produits chimiques est donc une avancée réelle car elle renforce les propositions et décisions françaises en la matière.
Malgré cette bonne nouvelle, le combat n’est pas terminé. Loin de là ! D’autant que les lobbys risquent de batailler encore contre cette décision. Plus généralement, l’Europe est attendue sur une définition ambitieuse des perturbateurs endocriniens qui sont partout, comme l’a souligné l’UFC-Que Choisir qui a alerté récemment sur leur présence dans certains produits cosmétiques. Attendue pour la fin 2013, puis relancée par la condamnation de la Commission par la Cour de Justice, la définition se fait toujours cruellement attendre, après pas moins de 8 réunions infructueuses… Certaines voix semblent dire qu’elle pourrait être adoptée début juillet…Mais reste à savoir si une telle définition rimera avec ambition.
Alain Bazot
Président de l'UFC-Que Choisir
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