Alain Bazot
Président de l'UFC-Que Choisir
Si 2015 a vu naître l’obligation pour les médecins de prescrire les médicaments en Dénomination commune internationale (DCI) - le nom de la molécule et non plus le nom de marque - 2016 sera-t-elle celle d’un réel accompagnement de cette obligation ?
On doit le souhaiter tant les résultats de l’enquête exclusive menée à partir des 800 ordonnances collectées grâce aux bénévoles de l’UFC-Que Choisir, plus de 5 mois après l’entrée en vigueur de la nouvelle obligation, sont affligeants. En effet, comment ne pas déplorer que sur les 2729 médicaments prescrits, seuls 27% comportaient la DCI…
La prescription en DCI est pourtant une nécessité de santé publique. Faut-il rappeler que sa généralisation, réclamée depuis plus de 10 ans par l’association, est un moyen efficace de lutter contre le surdosage et les interactions médicamenteuses, une aide pour la prise de traitement à l’étranger, et un outil permettant aux consommateurs d’acheter à moindre frais la bonne molécule ? Comment se fait-il que le pilule ne passe pas chez les médecins, surtout les spécialistes ? L’absence de contrôle et de sanction spécifique expliquerait-elle ce large désintérêt ?
Le ministère de la Santé et l’Assurance Maladie seraient bien inspirés dans leurs bonnes résolutions de nouvelle année, d’en faire un des critères de la rémunération sur objectifs de santé publique des médecins, mais aussi de diligenter des contrôles pour identifier et rappeler à l’ordre les médecins récalcitrants !
En attendant que ce vœu se réalise, je vous souhaite à toutes et à tous, une très bonne et heureuse année 2016…
Alain Bazot
Président de l'UFC-Que Choisir
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