Chaînes sportives et Covid-19 La balle est dans le camp des abonnés !
Depuis mars dernier, les compétitions sportives étaient à l’arrêt, les retransmissions en direct à la télévision ont donc cessé. Cette « mi-temps » forcée et justifiée par le contexte sanitaire ne s’est pourtant pas accompagnée d’une pause dans le prélèvement des mensualités d’abonnement de la part des chaînes « sportives ». Vous avez dit bizarre ? Oui, comme c’est bizarre...
Les consommateurs sont invités à s’abonner pour voir du sport en direct, mais s’il n’y en a plus, ils doivent quand même continuer à payer ! J’ai pourtant en mémoire les propos tenus par un responsable de l’une de ces chaines : « (…) Il y a un principe simple : quand vous n'êtes pas livrés, vous ne payez pas. On n'est pas une banque. (…)». C’est vrai, les consommateurs ne sont pas des banquiers, d’où mon étonnement face à l’absence de remboursement ou de geste commercial automatiques à tous les abonnés de Canal+, RMC Sport et autre BeIN SPORTS.
Durant l’été, l’UFC-Que Choisir a donc mis en demeure les chaînes sportives de respecter les droits des consommateurs… Dans leur réponse, chacune tente de justifier sa politique commerciale : l’une relativise l’importance des retransmissions sportives en direct pourtant valorisées dans ses publicités (Canal+), l’autre fait état de la rediffusion de matchs et rencontres d’anthologie qui justifierait le maintien de l’abonnement (RMC Sport). Mais surtout, toutes s’abritent derrière le silence de leurs abonnés sur le sujet. A croire que ceux qui ne protestent pas, n’ont droit à rien ! Elles oublient que bien des ressentis négatifs sont muets, et que ce n’est pas ainsi qu’on fidélise des abonnés… Mais en tout cas, elles ne nient pas la possibilité d’une compensation en cas de réclamation.
Alors, abonnés à l’une de ces chaines, saisissez la balle au bond, et adressez-vous au service clients pour faire respecter vos droits, en exigeant un remboursement ou une prolongation d’abonnement pour le temps de suspension via les modèles que nous avons mis en place.