Marie-Amandine Stévenin
Présidente de l'UFC-Que Choisir
Les parlementaires réunis aujourd’hui en Congrès à Versailles viennent de modifier la Constitution afin d’inscrire dans ce texte fondamental la protection du droit à l’interruption volontaire de grossesse et d’en garantir à toutes l’usage. Il s’agit donc d’un jour particulier à saluer pour l’ensemble des usagères de notre système de santé, mais qui ne doit pas occulter bien des questions sur l’accès réel à une prise en charge.
Car si cette avancée permet de limiter les risques de restriction de l’accès à ce droit, en empêchant toute loi future de revenir sur ce droit constitutionnellement reconnu, la situation concrète des femmes souhaitant avorter dans notre pays reste un parcours de combattante. Que ce soit pour obtenir un rendez-vous, trouver un médecin ou une sage-femme acceptant de pratiquer une IVG, les difficultés sont nombreuses, surtout dans le contexte actuel de désert médical. De fait, certaines d’entre nous sont contraintes de se rendre dans un département voisin, voire dans un pays frontalier pour y avoir accès. Je rappelle que l’extension par la loi du 2 mars 2022 du délai à 14 semaines de grossesse pour pratiquer une IVG était déjà due au manque d’accès dans les temps à un professionnel de santé.
Ce jour très symbolique doit donc s’accompagner de réelles mesures permettant d’améliorer l’accès à ce droit partout sur le territoire !
Marie-Amandine Stévenin
Présidente de l'UFC-Que Choisir
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