Cyril Brosset
Du mieux
Comme l'année dernière à pareille époque, la Commission européenne a enquêté sur la vente de billets d'avion sur les sites Internet des voyagistes ou des compagnies aériennes. Si le bilan est meilleur, des pratiques trompeuses persistent.
Après des années d'abus en tous genres, les compagnies aériennes semblent avoir remis de l'ordre dans leurs sites Internet. C'est en tout cas le constat que dresse la Commission européenne au terme d'une grande enquête menée depuis 1 an et demi. Selon Bruxelles, la grande majorité des sites Internet des principales compagnies aériennes de l'Union européenne sont désormais en conformité avec la réglementation.
La Commission avait commencé à se pencher sur les pratiques commerciales des compagnies aériennes sur Internet en septembre 2007. Aidée par les autorités de contrôle des États membres, elle avait procédé au contrôle de 387 sites de vente de billets en ligne afin de vérifier les pratiques commerciales des compagnies en matière de réservation par Internet. Résultat : plus d'un tiers d'entre eux étaient en infraction avec la réglementation. Certains n'incluaient pas dans leurs prix les taxes diverses et variées qui étaient finalement appliquées (taxes d'aéroports, frais de Carte Bleue, etc.). Nombreux aussi étaient ceux qui n'hésitaient pas à afficher des offres particulièrement alléchantes qui, en fait, n'existaient pas. Il n'était pas rare non plus que des cases soient pré-cochées au moment de commander afin de faire souscrire au client des options payantes sans qu'il en ait réellement conscience, ou dont les conditions générales de vente étaient peu compréhensibles, voire difficilement accessibles. Quelques mois plus tard, la stratégie de la Commission européenne semble avoir porté ses fruits, puisque 115 sites sur les 137 qui posaient problème ont été corrigés.
Néanmoins, tous les problèmes ne sont pas résolus. D'une part parce qu'il reste 22 sites Internet appartenant à une quinzaine de compagnies européennes qui ne respectent pas la réglementation en matière de protection des consommateurs. D'autre part parce que, au-delà des pratiques déloyales dénoncées par la Commission, d'autres abus existent. Certaines compagnies n'hésitent pas, par exemple, à insérer dans leurs contrats un certain nombre de clauses abusives défavorables aux consommateurs.