Vous et votre antivirus (infographie)Une question de confiance
Face à la multiplication des menaces, la protection de ses données personnelles et de son matériel est devenue un sujet dont on ne peut plus faire l’économie au sein des foyers. Pas étonnant que la nouvelle enquête d’usage (1), dont nous vous dévoilons les conclusions, ait rencontré un gros succès. Celle-ci montre notamment que, malgré les infections dont ils ont été victimes, la grande majorité des Français gardent confiance en leur antivirus.
Une installation très répandue, mais pas systématique
Virus, malwares, ransomwares… au vu des nombreuses menaces qui traînent sur le Web, on pourrait penser que 100 % des Français ont installé une solution de sécurité sur leur ordinateur. Ce n’est pas le cas selon notre enquête (1). 7 % des répondants avouent se passer d’antivirus. La majorité d’entre eux (60 %) estime que le fait qu’ils aient un Mac ou qu’ils travaillent sous le système d’exploitation Linux les protège. C’est à moitié vrai. Si effectivement, le risque auquel ils sont exposés est moins élevé, il n’est pas complètement nul. À côté de ces récalcitrants, 19 % disent se passer d’antivirus pour des questions financières (pourtant, des antivirus gratuits existent !) et 5 % faute de savoir l’installer (dommage, cela n’a rien de très compliqué). Parmi ceux qui ont un antivirus, la moitié a opté pour un modèle gratuit. C’est une bonne solution. Nos tests d’antivirus prouvent que, s’ils ne disposent pas des mêmes fonctionnalités que les modèles payants, les gratuits peuvent suffire à condition de faire preuve d’un minimum de vigilance.
Des antivirus finalement peu personnalisés
76 % des utilisateurs indiquent ne jamais avoir modifié les paramétrages de leur antivirus. Ils n’ont rien à craindre : la plupart offrent par défaut un bon compromis entre facilité d’emploi et sécurité. Parmi les 26 % de répondants qui ont indiqué avoir changé certains paramètres, la majorité a essayé d’améliorer la protection ou a activé des fonctions annexes telles que l’antispam ou l’antiransomware. 32 % d’entre eux disent avoir cherché à personnaliser le pare-feu. Attention, car cette opération est délicate : s’il est possible d’améliorer l’efficacité du pare-feu, une mauvaise manipulation est susceptible de créer des failles dans la protection. Par ailleurs, 59 % des répondants disent lancer régulièrement des analyses complètes de leur système en plus des analyses automatiques. 23 % ne le font que quand ils pensent avoir été infectés et 18 % ne le font jamais.
Des infections pas si rares
Nos tests d’antivirus montrent que s’ils sont plutôt efficaces, aucun n’est infaillible. D’ailleurs, 1 utilisateur sur 3 dit avoir déjà été victime d’une infection, dont environ la moitié au cours de ces deux dernières années. Heureusement, dans la majorité des cas, les conséquences se limitent à l’apparition de publicité sur l’écran ou à la modification des paramètres du navigateur. C’est gênant, mais supportable. Plus embêtant, 11 % disent s’être retrouvés face à une demande de rançon. Ce n’est pas franchement étonnant : de l’avis de nombreux experts, les ransomwares sont de plus en plus nombreux. Quoi qu’il en soit, dans la très grande majorité des cas (96 %), les utilisateurs ont réussi à éradiquer la menace, que ce soit par eux-mêmes ou avec l’aide d’un tiers.
La confiance au rendez-vous malgré quelques regrets
En dépit de ces infections, les utilisateurs ont plutôt tendance à faire confiance à leur antivirus. Grâce à lui, 91 % se sentent protégés, même s’ils sont nettement plus nombreux à se dire « plutôt protégés » (74 %) que « tout à fait protégés » (17 %). Ce n’est pas pour autant qu’ils n’ont pas certains reproches à lui formuler. Un quart des utilisateurs (26 %) jugent que leur antivirus a un impact négatif sur le fonctionnement de leur ordinateur, 15 % trouvent les notifications trop nombreuses et 14 % disent avoir du mal à s’y retrouver dans les fonctionnalités disponibles. En matière d’ergonomie, les éditeurs ont encore du travail.
(1) Enquête réalisée sur la base de 10 107 retours à notre questionnaire envoyé le 25 janvier 2017 aux abonnés à notre newsletter.
Sandrine Girollet
Observatoire de la consommation