Yves Martin
Volvo XC40Premières impressions
Élu voiture de l’année début 2018, le nouveau SUV compact de Volvo, le XC40, dispose d’un niveau d’équipement important et d’un réel agrément de conduite. Bien que premium, ce SUV onéreux est parfois complexe à utiliser.
Depuis la mise en ligne de cette première impression, nous avons testé sur circuit le
Volvo XC40 D4 AWD AdBlue 190 ch Geartronic 8 et le Volvo XC40 T5 AWD 247 ch Geartronic 8
Avec le XC40, Volvo entre dans le segment des SUV compacts. Et le constructeur suédois passe par la grande porte en proposant un modèle haut de gamme, faisant la part belle aux équipements de sécurité.
Qualité de vie à bord
L’intérieur du XC40 affiche un très haut niveau de qualité. Les matériaux sont très bien assemblés et très agréables au toucher avec juste ce qu’il faut de rembourrage. L’impression de solidité est au rendez-vous et la tenue dans le temps semble des plus prometteuses. Le XC40 nous a également séduits par son habitabilité et son confort. Les sièges avant s’avèrent très confortables et assurent un bon maintien en toutes circonstances. Les multiples réglages proposés sur notre finition prise en main (First Edition) permettent en outre de trouver très facilement une bonne position de conduite. Pour le passager, nous avons apprécié l’assise réglable en longueur. Ce ne sera pas le cas à l’arrière, où on regrette une assise un peu courte qui peut gêner les plus grands dont les jambes ne seront pas bien maintenues.
Malheureusement, les menus complexes de la tablette tactile souffrent d'une organisation déroutante. Mieux vaut alors prendre un peu de temps pour se familiariser avec avant de prendre la route. Certes, en regroupant toutes les fonctionnalités, cette tablette a permis d’éviter de surcharger le tableau de bord de boutons, mais c’est, ici, sans doute trop. Ainsi, on ne dispose pas d’accès rapide pour inhiber le système Stop & Start, pour lequel il faudra parcourir le menu et réaliser de nombreux clics. Idem si l’on veut supprimer le système de maintien dans la file, c’est fastidieux. La programmation du système de navigation pâtit, là encore, d’un menu assez complexe. Du reste, le XC40 est assez facile à prendre en main et l’ergonomie s’améliore pour les autres commandes. Celles au volant sont effectivement très faciles à appréhender. On trouve par exemple d’un côté celles qui gèrent le régulateur de vitesse et qui permettent d’activer le système de pilote semi-automatique. Ce dernier maintient le véhicule dans sa file à une distance de sécurité définie avec le véhicule qui précède. Il faut toutefois conserver les mains sur le volant, sans quoi le système se désactive.
À bord, les rangements se révèlent restreints avec une boîte à gants ridiculement petite et peu pratique et des vide-poches, à l’avant comme à l’arrière, réduits à leur plus simple expression. Le coffre est malheureusement du même acabit avec un volume de chargement compris entre 460 et 1 336 litres (données constructeur), à comparer aux 505 à 1 550 litres que propose, par exemple, un BMW X1. Heureusement, sa forme assez cubique permet d’exploiter au maximum le volume de chargement.
Au volant
Pris en main avec la motorisation diesel de milieu de gamme, un 2.0 litres de 190 ch associé à une boîte de vitesses automatique, le XC40 s’est montré relativement agréable. Le couple, présent dès 1 400 tr/min, permet de démarrer facilement et autorise des relances très vives. Cela d’autant plus que la boîte de vitesses est très réactive. S’il le souhaite, le conducteur a même la possibilité de gérer lui-même le passage des rapports en agissant soit sur le levier de vitesses, soit via les palettes situées derrière le volant. Que ce soit en ville ou sur route, le duo est donc des plus plaisants. Seul grief : une consommation un peu élevée avec une moyenne indiquée par l’ordinateur de bord qui avoisine les 9 litres aux 100 km pour un parcours mixte ville/autoroute. Nous avons pourtant adopté une conduite plutôt souple mais le SUV, qui frôle les 1 800 kg, n’est pas vraiment compatible avec une grande sobriété. Toutefois, sur route, le XC40 fait oublier cet embonpoint et s’avère très agile. Même sur des routes sinueuses, le véhicule ne prend pas trop de roulis et reste confortable. En cas de besoin, ou selon les préférences, le XC40 dispose de plusieurs modes de conduite, du plus confortable au plus sportif en passant par une configuration tout-terrain (dans ce cas, la vitesse est limitée à 60 km/h). Ceci permet d’adapter, entre autres, la fermeté des suspensions à l’usage souhaité.
Agréable sur route, le XC40 l’est aussi en ville grâce à sa bonne maniabilité et à son bon rayon de braquage. De plus, les différentes aides dont il dispose telles que, notamment, la vision à 360°, facilitent grandement les manœuvres. Ces dernières ne poseront alors aucun souci particulier bien que la visibilité globale soit assez moyenne. Le conducteur bénéficie aussi de l’aide au stationnement semi-automatique, qui permet de se garer sans gérer le volant. Précise et bien assistée à basse vitesse, la direction devient ferme sur route et confère un bon ressenti de la route. De même, le dosage des freins est appréciable et, malgré le poids du SUV, ce dernier n’a pas de mal à s’arrêter.
Sécurité
Les dispositifs de sécurité et d’aide à la conduite proposés sur le XC40 sont nombreux. Citons par exemple le pilote semi-autonome, le système City Safety dernière génération, l’alerte trafic en marche arrière avec freinage automatique et la caméra panoramique 360° qui aide le conducteur à se garer dans les espaces les plus exigus. Conçu sur la nouvelle plateforme du constructeur suédois CMA (Compact Modular Architecture : plateforme modulaire compacte), le XC40 utilise de nombreux aciers renforcés à très haute limite élastique qui améliorent la rigidité de la structure. Toutes ces solutions font du XC40 l’un des véhicules les mieux équipés sur le segment des SUV compacts premium et devraient lui permettre, comme ses grands frères les XC90 et XC60, de recueillir les 5 étoiles aux crash-tests EuroNCAP.
Le Volvo XC40 en résumé
Proposé à partir de 30 000 € en version de base, le Volvo XC40 est plus cher qu’un BMW X1, mais plus abordable qu’un Land Rover Range Rover Evoque ou qu’un Audi Q3. Il est également, en règle générale, mieux équipé que ses concurrents. Attention toutefois aux prix des nombreuses options qui font rapidement grimper la facture. Mais sa finition intérieure et son ergonomie sont un peu en dessous.
Les +
- Confort
- Tenue de route
- Niveau de sécurité
- Finition
- Habitabilité
Les -
- Ergonomie de la tablette tactile
- GPS perfectible
- Bruit de roulement