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Volkswagen TaigoPremières impressions

Le Taigo, nouveau SUV coupé de Volkswagen, est le premier du genre dans le segment des citadins. S’il innove par son style jusque-là réservé aux modèles plus haut de gamme, il n’en est rien de sa mécanique ni même de son intérieur tous deux issus de la Polo. Et, comme la petite citadine, le Taigo boude les moteurs électrifiés.

Les SUV continuent de séduire la clientèle et ont représenté 43 % des ventes de voitures neuves en 2021 (39 % en 2020) selon le CCFA (Comité des constructeurs français d’automobiles). Et, dans la catégorie des modèles urbains à laquelle appartient le Taigo, les ventes sont à 21 %, en légère croissance par rapport à 2020. Pour se faire une place dans ce marché très convoité, les constructeurs cherchent donc à se démarquer et la nouvelle tendance est de proposer des SUV coupés, une ligne qui fait de plus en plus d’adeptes comme en témoigne le succès du récent Renault Arkana, ou encore les plus cossus BMW X4 ou Mercedes GLC. Le Taigo sera, lui, le premier du genre dans son segment des petits SUV.

Qualité de vie à bord

L'intérieur du Taigo est bien fini... comme sur une Polo.

Autant le Taigo s’avère novateur en termes de style extérieur, autant l’intérieur n’a absolument rien d’original. En fait, il est identique à la dernière citadine du constructeur, la Polo. Il y a toutefois quelques petites améliorations par rapport à cette dernière avec notamment l’ajout de matériaux rembourrés en partie basse de la planche de bord. On y retrouve une finition de bonne facture et des éléments d’habitacle très bien assemblés. Les sièges avant assurent un très bon maintien, y compris en latéral, et les places arrière s’avèrent également confortables. Dommage que la place aux jambes soit un peu limite, les plus grands risquent d’être gênés. En revanche, la garde au toit se révèle suffisante, malgré la ligne assez plongeante vers l’arrière. Certes, ceux qui dépassent les 1,85 m auront un peu de mal à voyager correctement mais les autres trouveront facilement leurs aises. De même, avec un coffre capable de contenir 438 l, et jusqu’à 1 222 litres, le Taigo est l’un des plus volumineux du segment.

Le volume de coffre est l'un des plus importants de la catégorie.

Côté instrumentation, comme sur la Polo, le Taigo ne reçoit plus que des écrans digitaux, que ce soit pour le combiné d’instruments (10,25 pouces) et l’écran multimédia (8 ou 9,2 pouces). Sous ce dernier, et pour la finition haut de gamme, les commandes de chauffage/climatisation intègrent désormais des commandes tactiles pour tous les réglages. Si tout cela simplifie l’ergonomie, on regrette que les commandes du GPS ne soient pas aussi intuitives.

Dans le Taigo, tous les écrans sont numériques, y compris les commandes de climatisation.

Il faut également noter l’apparition, pour la première fois, de la possibilité d’obtenir des mises à jour à distance et même d’activer des options après l’achat. Par exemple, la commande vocale (sur les versions Style et R-Line) ou la navigation sur un Taigo Life pourront être achetées en ligne et installées sans passer par un concessionnaire de la marque.

Au volant

S’il n’y a pas de surprise à l’intérieur du Taigo, il n’y en a pas non plus sous le capot où les blocs à essence règnent en maîtres. Le petit SUV peut en effet recevoir deux moteurs à 3 cylindres (de 95 ou 110 ch) et un 4 cylindres de 150 ch déjà bien connus par ailleurs. Et, comme pour la Polo, il fait l’impasse sur les hybridations. Une question de rapport surcoût/bénéfice pour le client selon Volkswagen. Le constructeur n’exclut toutefois pas d’introduire une, voire plusieurs, de ces technologies à l’avenir si la demande apparaît. Et quant à l’argument de la pollution, Volkswagen répond que les moteurs sont équipés, entre autres, de la fonction roue libre qui permet une économie de quelques décilitres dans certaines circonstances.

Nous avons donc pris le volant d’une version Style équipée du moteur 1.0 110 ch associé à la boîte de vitesses à double embrayage DSG7. Une configuration qui devrait représenter la majorité des ventes. Comme sur d’autres modèles, ce moteur s’est avéré un peu bruyant dans les fortes accélérations (au redémarrage d’un péage par exemple) et la boîte de vitesses DSG a parfois été prise en défaut sur des routes de montagne (manque de réactivité, à-coups). Pour le reste, c’est plutôt positif et le moteur se sort de toutes les situations sans encombre avec de bonnes relances en cas de besoin. Il s’est également montré relativement sobre et nous avons relevé une consommation moyenne de 6,3 l/100 km.

Le plus puissant des moteurs du Taigo est un 4 cylindres de 150 ch.

Sur route, le SUV dispose d’un bon compromis entre souplesse et fermeté des suspensions. Plus souples que sur une Polo, ces dernières sont assez bien adaptées au véhicule et offrent un très bon confort de roulage.

Nous avons noté un GPS toujours aussi énervant avec des indications fantaisistes, pour ne pas dire incompréhensibles, notamment à l’approche des ronds-points. Autre grief, le système de maintien dans la file fonctionne par à-coups et à l’approche des marquages au sol, la voiture a tendance à se déplacer d’un côté à l’autre de la voie. C’est assez agaçant. De même, le système a souvent été pris en défaut par manque de capacité à repérer le marquage au sol, l’obligeant alors à se désactiver. Et si Volkswagen avance que le système est plus doux lorsque le régulateur adaptatif est enclenché, et qu’il arrive alors à maintenir le véhicule au milieu de la voie, nous n’avons pas constaté cette amélioration. En effet, nous n’avons pas vraiment senti de changement de comportement et la trajectoire n’est pas non plus des plus fluides. Dommage car c’est l’un des seuls de son segment à recevoir ce type d’équipement. En revanche, nous avons apprécié la fonction prédictive du régulateur de vitesse (uniquement sur les modèles avec boîte DSG). Grâce à une caméra et aux données de cartographie, ce dernier anticipe les limitations de vitesse, les entrées d’agglomération, les carrefours ou les ronds-points et virages dangereux et adapte automatiquement la vitesse.

Le GPS du Taigo est loin d'être parfait.

Sécurité

Comme sur la Polo, la grosse nouveauté est l’apparition d’un nouvel airbag central placé entre les deux sièges avant. Il a pour vocation d’éviter le choc entre les deux occupants avant en cas de choc latéral notamment. Le Taigo reçoit aussi le système de protection proactive des occupants. Si ce dernier détecte une situation de danger, les ceintures de sécurité du conducteur et du passager avant se tendent automatiquement de sorte à obtenir la meilleure protection possible via les airbags et les prétensionneurs de ceintures. Sinon, en cas de situation de conduite instable (fort survirage ou sous-virage) et quand le système d’intervention du programme électronique de stabilisation (ESP) s’est activé, le système remonte les glaces latérales (les laissant très légèrement entrouvertes) et ferme le toit coulissant le cas échéant.

Le Volkswagen Taigo en résumé

On l’aura compris, le Taigo, c’est surtout un look particulier et novateur dans le segment des SUV urbains. La qualité est cependant au rendez-vous et le niveau d’équipement est très complet. Ainsi, la version haut de gamme Style, proposée à partir de 30 740 €, dispose de série des projecteurs matriciels (qui adaptent automatiquement le faisceau lumineux à l’environnement) ou de la conduite semi-autonome, des fonctions que l’on ne trouve pas, ou parfois seulement en option, chez les concurrents. Mais il est assez difficile de le comparer aux autres car on ne trouve pas vraiment de configuration identique par ailleurs. Par exemple, le Peugeot 2008 GT PureTech 130 EAT8 affiché à 32 050 € est plus puissant (20 ch) mais moins bien équipé. De son côté le Renault Captur, en finition haut de gamme R.S. Line, ne peut recevoir une boîte automatique qu’avec le moteur TCe 160 (soit 50 ch de plus !) et se facture alors 31 700 €. Et, là encore, le niveau d’équipement est inférieur. Sans aucun doute, c’est bien le style qui va différencier le Taigo.

Les +

  • Qualité de fabrication
  • Confort de conduite
  • Coffre
  • Niveau d’équipement
  • Agrément moteur

Les -

  • Pas d’hybride ni d’électrique
  • GPS
  • Agrément du système de maintien dans la voie

SUV urbains de Volkswagen : lequel choisir ?

Les 3 SUV urbains de Volkswagen : T-Cross, T-Roc et Taigo.

Dans la famille des SUV urbains de Volkswagen, je voudrais le fils. Oui mais lequel ? La réponse n’est pas forcément évidente car le constructeur en propose trois modèles : le T-Cross, le T-Roc et désormais le Taigo. Et, comme les trois jouent dans le même segment des SUV urbains et qu’ils ont presque les mêmes dimensions, capacité de coffre et habitabilité, le choix peut sembler délicat. Le premier point pour choisir viendra de la motorisation. Les puissances disponibles sur le T-Cross s’échelonnent de 95 à 110 ch, elles vont de 95 à 150 ch sur le Taigo et de 110 à 300 ch sur le T-Roc. Ensuite, chacun dispose d’une personnalité différente : le Taigo joue la carte du style et de la technologie, le T-Cross est le plus compact et le plus modulable avec sa banquette coulissante alors que le T-Roc est le plus huppé, presque premium. C’est enfin le prix qui pourra faire la différence et on trouve, du moins cher au plus cher, le T-Cross, le Taigo puis le T-Roc.

Yves Martin

Yves Martin

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