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Volkswagen T-RocPremières impressions

Avec le T-Roc, Volkswagen renforce sa présence dans le segment des SUV compacts et propose un modèle dynamique très bien équipé. Son style est aussi plus contemporain. Des atouts qui demanderont néanmoins un bel effort financier.

Volkswagen complète sa gamme de SUV avec le T-Roc, un véhicule au style assez novateur qui oscille entre le SUV et le coupé, un peu comme l’avait inauguré le Range Rover Evoque en 2011. Plus aguicheur et moins strict que les autres SUV de Volkswagen, le T-Roc en impose et on peine à croire qu’il fait partie de la moyenne du segment en termes de dimensions : plus petit qu’un Tiguan mais au-dessus des Renault Captur et Peugeot 2008 (lire l’encadré), il fait même 3 cm de moins que la Golf.

Qualité de vie à bord

L’habitacle bien fini et agréable du T-Roc.

L'ambiance à bord du T-Roc est très sobre et dégage une impression de qualité. Les matériaux, bien que tous rigides, offrent un bel aspect visuel et s'avèrent bien assemblés. On remarquera juste un très léger défaut d'alignement du couvercle de boîte à gants par rapport à la planche de bord. Pour le reste, rien à redire. À noter que le SUV adopte une version améliorée du compteur digital Active Info Display. Désormais, une simple pression sur la touche « ok » du volant suffit pour modifier l'affichage. Toutefois, le nombre de combinaisons d’affichage reste élevé et il faudra prendre le temps de se familiariser avec les différentes touches pour éviter de prendre des risques en roulant.

Nous avons apprécié le fait que les compteurs puissent totalement disparaître (la vitesse reste cependant affichée en bas à droite de l’écran) pour laisser place à la carte de navigation. Dans ce cas, elle ne sera plus affichée sur l'écran central qui pourra alors laisser place à d’autres infos de divertissement (radio, téléphone…).

Si l'habitacle est globalement très agréable, on regrette le manque de rangements. Les vide-poches des portières sont minuscules et la boîte à gants n'est pas très volumineuse non plus. Reste alors l'espace proposé dans l'accoudoir central et les deux porte-gobelets situés sur la console centrale. C'est un peu juste. Heureusement, le coffre rattrape le coup et dispose d'un volume de chargement important. Avec 445 litres, sur deux niveaux avec le plancher amovible, c'est même l'un des meilleurs de son segment.

Le volume de coffre est l'un des meilleurs du segment.

Enfin, contrairement à ce que pourrait laisser penser le style extérieur, la garde au toit est suffisante pour toutes les places. À l’arrière, deux passagers pourront s’installer confortablement, mais le voyage sera pénible pour le troisième. En plus de voyager serré, cette place centrale trop haute et très dure se révèle une vraie punition. Et s’il s’agit d’une version 4Motion, le tunnel de transmission empêchera de poser confortablement les pieds sur le plancher.

La place centrale arrière, à réserver à votre meilleur ennemi.

Au volant

La production du T-Roc débutera en décembre 2017 et les premières versions pourront recevoir trois blocs essence (1.0 TSI 115 ch, 1.5 TSI Evo 150 ch et 2.0 TSI de 190 ch) ou un diesel (2.0 TDI de 150 ch). Par la suite, ce sont surtout des versions diesel qui feront leur apparition avec notamment un 1.6 TDI de 115 ch et un 2.0 TDI de 190 ch.

Dans un premier temps, nous avons eu l'occasion de rouler avec le T-Roc en version essence 2.0 l de 190 ch équipé de la boîte de vitesses DSG à 7 rapports et en version à quatre roues motrices 4Motion. Ce fut la meilleure version conduite, associant puissance et agrément de conduite. Disposant d'un couple appréciable à bas régime, elle permet en effet de bonnes relances et s'avère très agréable en milieu urbain. La boîte de vitesses DSG est assez réactive. La montagne imposera toutefois le passage en mode « sport » pour disposer de meilleures reprises et de passages de rapports plus tardifs. Seule ombre au tableau, une consommation importante qui dépasse allègrement les 10 litres aux 100 km sur des routes de montagne. Il faudra être extrêmement souple sur la pédale d'accélérateur pour arriver à réduire l'appétit de ce moteur. Lors de notre parcours, avec une conduite souple qui plus est, nous n’avons pas réussi à descendre sous les 9 litres aux 100 km.

Nous avons également conduit le diesel 2.0 TDI de 150 ch. Celui-ci s'est montré moins dynamique mais beaucoup plus sobre. Avec une consommation moyenne affichée de 6,5 l/100 km, il est effectivement nettement moins gourmand que l'essence. À l'inverse, à cause de quelques vibrations ressenties au redémarrage avec le Stop & Start, il est un peu moins agréable en ville. De même, en grimpant dans les tours il perd de son charme et son bruit rauque, presque sportif, devient désagréable et nous rappelle que le moteur carbure au gazole.

Le moteur 1.0 TSI 115 ch sera disponible dès décembre.

Sur route, nous avons apprécié le fonctionnement assez doux et progressif du régulateur de vitesse adaptatif. Il est en effet relativement souple et les freinages et ré-accélérations sont bien progressifs et ne génèrent aucune secousse comme on peut le rencontrer sur d’autres véhicules. D’autre part, avec le T-Roc, Volkswagen parvient à offrir un très bon compromis entre la tenue de route et le confort. Les suspensions sont en effet assez fermes pour permettre un comportement routier très vif et sécurisant tout en réussissant le pari de ménager les occupants. Cette excellente combinaison est complétée par des sièges confortables qui assurent un très bon maintien en latéral. Au final, même sur des routes sinueuses, le passager avant ne sera pas malmené. Le freinage est également efficace et la direction, agréable, offre un bon ressenti de la route. Par contre, le rayon de braquage est un peu grand et les manœuvres dans les rues étroites ne sont pas toujours évidentes. Le conducteur sera même parfois obligé de s’y reprendre à plusieurs fois pour faire un demi-tour par exemple.

Sécurité

Le niveau d’équipement de sécurité est assez important et, dès le premier niveau de finition, le T-Roc reçoit le régulateur de vitesse adaptatif (ACC), le dispositif de maintien dans la voie de circulation (Lane Assist), l’avertissement de collision (Front Assist) avec détection des piétions et freinage d’urgence en ville, l’allumage automatique de feux ou encore le détecteur de pluie. Mais c’est à partir de la finition Carat que le T-Roc propose son combiné d’instruments numérique Activ Info Display, la navigation ou encore la caméra de recul et le système de surveillance d’angle mort.

Le dispositif Lane Assist prévient le conducteur s’il dévie de sa trajectoire grâce au marquage sur la chaussée.

Le T-Roc en résumé

Le nouveau SUV compact de Volkswagen offre un meilleur niveau d’équipement et des motorisations plus nobles que la plupart de ses concurrents. Il dispose aussi d’un excellent confort et d’une tenue de route appréciable. Tout cela se paie au prix fort et les tarifs se situent entre 21 990 € (uniquement avec le moteur 1.0 TSI 115) et 38 590 €. Mais la première version ne reçoit pas tous les équipements technologiques intéressants et le haut de gamme 2.0 TSI 190 4Motion est assujetti, selon le barème 2017, à un malus écologique de 2 010 €. Le meilleur compromis nous semble donc être le T-Roc 1.5 TSI 150, en finition First Edition (limitée à 1 500 exemplaires) ou Carat. Mais, pour l’une ou l’autre, il faudra débourser 28 810 €.

Les +

  • Ligne
  • Confort
  • Tenue de route
  • Niveau d'équipement

Les -

  • Manque de rangements
  • Consommations
  • Place centrale arrière inconfortable
  • Prix
 

Les SUV compacts, une histoire de centimètre

Les SUV représentent aujourd’hui plus d’un tiers des ventes de voitures en France. Le segment n’en finit pas d’accueillir des nouveautés en provenance de tous les constructeurs. Aucun n’y échappe et même les marques les plus exclusives, comme Maserati avec son modèle Levante, s’y sont mises. Le marché est si abondant qu’il devient difficile de s’y retrouver. Ainsi, dans le segment des SUV compacts, il faut aujourd’hui différencier les modèles citadins (mesurant moins de 4,20 m comme les Renault Captur ou Peugeot 2008 et le futur Volkswagen T-Cross), les SUV dits « intermédiaires » comme le Fiat 500X, l’Opel Mokka X d’une longueur avoisinant les 4,30 m et, enfin, les SUV « supérieurs » que sont les Volkswagen Tiguan, Renault Kadjar ou Nissan Qashqai et qui dépassent les 4,40 m.
Yves Martin

Yves Martin

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