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Volkswagen Polo BlueGTPremières impressions

Allier performance et sobriété, tel est le graal des constructeurs automobiles. Avec son tout nouveau moteur à « cylindres actifs », la Polo BlueGT utilise une technologie de pointe pour tenter de résoudre l’équation.

Est-ce que vous laissez la lumière allumée dans une pièce inoccupée ? C’est en substance la question qu’ont dû se poser les ingénieurs de Volkswagen. En effet, à quoi bon gaspiller du carburant alors qu’on n’a pas besoin de puissance ? Ainsi, le constructeur proposera en fin d’année, sur la Polo BlueGT, un tout nouveau moteur qui utilise une technologie innovante : la coupure des cylindres. Le principe est de couper l’alimentation en carburant de deux cylindres (les deux autres restent bien sûr en fonction) quand cela est possible.

Mi-ange mi-démon

La Polo BlueGT en mode économique 2 cylindres

Sur le papier, la Polo BlueGT a de quoi séduire : moteur 1,4 l TSI (évolution du bloc actuellement proposé sur la Polo), injection directe, turbocompresseur, 140 ch, 250 Nm de couple de 1 500 à 3 500 tr/min. Le tout pour une consommation moyenne annoncée de 4,6 l/100 km. Soit, en gros, les performances d’un moteur diesel moderne. La comparaison ne s’arrête d’ailleurs pas là puisque, au volant, on retrouve effectivement des sensations similaires avec une très bonne souplesse, des reprises rapides et une consommation raisonnable. Le bruit en moins. À l’usage, on ne tardera pas à mettre en évidence les deux facettes du moteur. La première, la « gentille », se dévoile lorsqu’on roule le pied léger, sans stress, en restant dans une plage de régime comprise entre 1 400 et 4 000 tr/min et en dessous de 130 km/h. Une fois lancé, le moteur tourne alors sur deux cylindres seulement et affiche une consommation de moins de 4 l/100 km. Une situation qui peut perdurer tant qu’on n’a pas à effectuer de dépassement, ni besoin de franchir une côte ou même un simple faux plat. En effet, à la moindre sollicitation « excessive », on repasse en mode « normal » et tous les cylindres deviennent actifs. Dans ce cas, le chiffre affiché par l’ordinateur de bord correspond plus à celui que l’on pourrait attendre d’un moteur aussi puissant, et les 9 litres de consommation moyenne sur un trajet rapide sont facilement atteints. À noter que la transition, dans un sens comme dans l’autre, est imperceptible à bord. En y portant une attention particulière, nous avons tout juste noté un bourdonnement plus important lorsqu’on commence à ré-accélérer. Mais c’est loin d’être vraiment dérangeant. Au final, le moteur s’est quand même montré plus gourmand que ce qu’annonçait le constructeur. Ainsi, selon l’ordinateur de bord, il a avalé une moyenne de 5,3 l/100 km sur une distance de 80 km parcourue sur autoroute (conduite très apaisée pour consommer le moins possible) et de 6,9 l/100 km sur un trajet mixte ville/route d’une cinquantaine de kilomètres en conduite normale. Mais, lorsque le deuxième visage, nettement plus agressif celui-là, du moteur 1.4 TSI s’est dévoilé, les chiffres n’ont plus rien à voir : il faudra tabler sur un résultat avec deux chiffres avant la virgule. Dans ces conditions, la performance prime toutefois sur la consommation et le 1.4 TSI remplit bien son rôle.

Efficace mais chère

Principal changement de cette nouvelle version : l’ergonomie du volant

Le nouveau moteur de la Polo BlueGT pourra s’associer soit à une boîte de vitesses mécanique à 6 rapports, soit à une version robotisée DSG7 (7 rapports). C’est avec cette dernière que la voiture est la plus agréable à conduire, car il n’y a plus besoin de jouer du levier de vitesses ni de l’embrayage. C’est un véritable plus pour le confort de conduite. En outre, c’est aussi avec cette boîte que les gains en consommation seront les plus probants. Volkswagen annonce d’ailleurs 1 000 km d’autonomie avec la DSG7, contre 978 km en version classique. À noter que le système de coupure des cylindres n’est pas le seul élément qui permette d’obtenir des consommations raisonnables. La voiture reçoit ainsi un soubassement entièrement caréné, un becquet arrière et un châssis abaissé de 15 mm (pour limiter les turbulences d’air et les pertes aérodynamiques), un système Stop&Start ; le moteur lui-même bénéficie d’un régime minceur avec un gain de poids de 22 kg.

En France, la voiture devrait être proposée à partir de 21 500 € (prix indicatif) pour une carrosserie à 3 portes. Ce sera donc la deuxième Polo la plus chère du catalogue, juste derrière la sportive GTI. Même si la technologie dernier cri est innovante, on peut regretter qu’elle soit uniquement montée sur cette version haut de gamme et coûteuse. Espérons que Volkswagen pourra la généraliser sur ses autres moteurs à essence, y compris sur les plus petits blocs, afin de faire profiter tous les utilisateurs d’une solution permettant de réduire la consommation.

La Polo BlueGT en résumé

Depuis 2009, la Polo en est à sa cinquième génération et reste une valeur sûre pour Volkswagen. Pour preuve, la voiture est déclinée en bon nombre de versions, dont la BlueGT. Son moteur possède la particularité de pouvoir fonctionner avec seulement la moitié des cylindres activés (2 sur 4) lorsque le besoin de puissance est très faible.

Les Volkswagen Polo testées par Que Choisir

Volkswagen Polo 1.4 TDI 75 BlueMotion Technology

Volkswagen Polo 1.2 TSI 90 BlueMotion Technology

Volkswagen Polo 1.0 TSI 95

Volkswagen Polo 1.0 TSI 95 BlueMotion

Les +

Moteur performant et sobre

Boîte DSG7

Finition

Équipement complet

Les –

Confort général très ferme

Prix

Yves Martin

Yves Martin

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