Yves Martin
Volkswagen Jetta HybridPremières impressions
Surfant sur la vague des véhicules propres, Volkswagen étend sa proposition avec une Jetta Hybryd restylée. Dommage qu’il ne s’agisse pas d’une version rechargeable.
Pour 2015, la Volkswagen Jetta reçoit quelques rares modifications de style mais se voit surtout dotée d’une motorisation hybride modernisée dont le moteur à essence (le seul au catalogue) répond à la future norme Euro 6. Une version diesel de 110 ch, elle aussi améliorée, complétera la gamme en mai.
Qualité de vie à bord
L’habitacle de la nouvelle Jetta est assez accueillant et agréable à l’œil. L’insert en aluminium qui traverse la planche de bord fait son effet et égaye bien cet intérieur, tout de noir vêtu, un peu tristounet. Dommage que le constructeur ait utilisé des plastiques durs et très sonores sur la partie supérieure des portières : ils résonnent comme un tambour si on a le malheur de les cogner avec le dos de la main.
Les modifications sont assez légères et il faudra seulement noter l’apparition d’un nouveau volant plus ergonomique avec des commandes claires et simples d’utilisation ; d’inserts noirs brillants au niveau de la console centrale ; d’un système d’éclairage d’ambiance (au niveau du plancher et des poignées de porte sur la finition Carat) du plus bel effet et d’un nouvel ordinateur de bord. Ce dernier, s’il offre toutes les informations sur le fonctionnement de l’hybridation, est parfois un peu compliqué à lire, notamment lors de l’affichage du mode « zéro émission » qui récapitule les phases de fonctionnement 100 % propres. À l’inverse, le nouveau volant est ergonomique et comporte peu de boutons ce qui facilite grandement sa prise en main.
L’un des gros points forts de la Jetta est son habitacle très spacieux pour une compacte, digne des voitures de catégorie supérieure comme sa grande sœur la Passat par exemple. Que ce soit à l’avant ou à l’arrière, l’espace alloué aux occupants est généreux, quelle que soit leur taille.
Pour la version hybride, la Jetta perd toutefois 136 litres de chargement (374 l au lieu de 510 l) en raison de la présence des batteries sous le plancher du coffre. Batteries qui induisent un autre désagrément : la présence d’une « marche » dans le plancher qui nuit un peu à la commodité de chargement des bagages.
Au volant
Respectant les futures normes Euro 6 (applicables en septembre 2015), la Volkswagen Jetta Hybrid embarque un quatre cylindres 1,4 TSI essence de 150 ch modernisé et recevant la désactivation des cylindres (technologie que nous avions déjà testée sur la Polo BlueGT) associé à un moteur électrique de 27 ch pour une puissance cumulée de 170 ch à 6 000 tr/min (le calcul ne se fait pas simplement par l’addition des deux puissances car les moteurs ne délivrent pas leur puissance maximum au même régime).
Si cette architecture est assez classique, la Jetta Hybrid se différencie par l’adoption d’une boîte de vitesses à double embrayage DSG7. Une association mécanique très moderne qui permet de contenir les émissions de CO2 à 95 g/km. Cette solution est également très agréable à l’usage et offre un confort de conduite important et plus silencieux que la solution proposée, par exemple, par Toyota sur ses Yaris ou Prius. Mais, contrairement à cette dernière qui est désormais proposée en version rechargeable, la Jetta Hybrid ne permet de rouler que 2 km et jusqu’à 70 km/h en mode 100 % électrique. Il est vraiment dommage que Volkswagen, à l’instar de Ford avec sa nouvelle Mondeo Hybrid, ne propose pas la Jetta en version rechargeable. C’est d’autant plus regrettable qu’il possède cette technologie puisque le constructeur en équipe la Golf GTE ou l’Audi A3 e-Tron.
Nous avons compris pourquoi quand on a su que la Jetta était réalisée sur une plate-forme ancienne (celle de la Golf 6) incapable de recevoir cette technologie plus encombrante. L’hybridation de la Jetta permet bien sûr de contenir la consommation et, sur notre trajet, nous n’avons consommé que 5,7 litres en moyenne aux 100 km. Une valeur plutôt raisonnable et qui pourrait même encore baisser car, lors de notre prise en main, nous n’avons pas cherché à profiter au mieux du système pour limiter la consommation (utilisation du frein moteur pour recharger les batteries, fonction « roue libre » qui permet de rouler automatiquement sur sa lancée lorsqu’on relâche l’accélérateur sans quasiment rien consommer…).
Sur routes et autoroutes, la Jetta Hybrid se montre plutôt confortable. Ce n’est que sur les mauvais revêtements que les amortisseurs, un peu durs, feront un peu souffrir les occupants. Côté suspensions, la voiture ne pose aucun souci si on ne monte pas trop la cadence. En effet, sur route sinueuse, les trains roulants manquent un peu de précision. Mais, ce n’est pas du tout la philosophie de cette voiture que d’offrir un véritable plaisir de conduite.
Sécurité
La Jetta dispose d’un panel d’équipements de sécurité intéressant comme le détecteur d’angle mort (témoin lumineux inséré dans les rétroviseurs extérieurs qui avertit de la présence d’un véhicule dans l’angle mort) fonctionnant avec l’aide au stationnement. Il avertira ainsi, lors d’une marche arrière pour quitter une place de parking en bataille, si une voiture arrive d’un côté ou de l’autre. En finition Carat, elle peut même recevoir des projecteurs directionnels et des feux de jour à LED.
La Volkswagen Jetta Hybrid en résumé
Dans le marché des hybrides « simples », la Jetta possède des avantages par rapport à la concurrence avec, notamment, une excellente habitabilité et un grand confort d’utilisation. De plus, elle permet d’atteindre les 70 km/h, seulement sur 2 km, en mode tout électrique, contre 50 km/h pour une Toyota Prius. Elle est également mieux finie que cette dernière et mieux équipée mais s’affiche à un prix plus important car elle débute à partir de 31 720 € contre 28 300 € pour la japonaise.
Les +
Agrément d’utilisation
Confort
Habitabilité
Les -
Volume de coffre
Détails de finition
Ergonomie de l’afficheur