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VerglasPiétons, attention

Il n’y a pas que les automobilistes qui doivent lever le pied lorsque la neige et le verglas débarquent. Les piétons doivent également se méfier. Une récente étude le prouve.

Boum ! On sort de chez soi et on se retrouve les quatre fers en l’air pour avoir glissé sur une plaque de verglas. Direction les urgences pour s’occuper de votre fracture (poignet, coude, hanche, pied…). Ah, si vous aviez écouté la météo… Ah, si les conseils de prudence s’étendaient aussi aux piétons…

Une étude sur l’impact sanitaire des épisodes de froid, neige et verglas survenus lors de l’hiver 2010-2011 vient d’être publiée par l’Institut de veille sanitaire (BEH n°3, 22 janvier 2013). Elle porte sur 4 régions : Île-de-France, Bourgogne, Franche-Comté et Rhône-Alpes. On y a constaté des augmentations de 30 à 150 % des passages aux urgences pour traumatismes, essentiellement à la suite de chutes. L’enquête téléphonique menée aux urgences de Sens montre qu’une partie de ces chutes étaient évitables.

Risques d’hiver, risques divers

On le sait, le froid contribue à une surmortalité. L’hiver 2012 a engendré 6 000 décès supplémentaires entre le 6 février et le 18 mars, conjonction de 3 facteurs (un froid intense + l’épidémie de grippe saisonnière + des épidémies de gastro-entérites et de maladies respiratoires). On sait aussi qu’un hiver rigoureux entraîne des augmentations d’intoxications par monoxyde de carbone. D’où la diffusion de bons conseils pour les éviter. Mais il existait en revanche peu d’études sur le risque accru de fractures dues aux chutes sur la neige et le verglas. Conséquence, la prévention est peu développée.

L’hiver 2010-2011 a connu trois épisodes neige/verglas (fin novembre, fin décembre, puis fin janvier/début février) et les services d’urgences l’ont remarqué : à Cochin, les passages pour chutes ont été multipliés par 4, à Fontainebleau par 5 (avec un pic le 2/2/2012 : 34 chutes contre 2 par jour en moyenne). À Sens, dans l’Yonne, ce même jour on notait une augmentation de 100 % par rapport aux 3 semaines précédentes. Là, le verglas a eu un impact notable car il a surpris les habitants par son invisibilité. Selon l’enquête téléphonique menée, 88 % des victimes sont tombées immédiatement en sortant de chez elles. La moitié d’entre elles a considéré que c’était évitable (si elles avaient été prévenues, si elles étaient sorties l’après-midi, si elles avaient porté d’autres chaussures…).

Conclusion de l’étude ? Il faudrait mieux informer la population et rappeler que le verglas (ou la neige durcie) ne concerne pas que la chaussée et les automobilistes, mais également les trottoirs et donc les piétons. Et rappeler aux propriétaires, privés et publics, commerçants et autres, l’obligation de déneiger les trottoirs devant chez eux. En attendant, prudence. Et regardez où vous posez le pied !

Micaëlla Moran

Micaëlla Moran

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