Anne-Sophie Stamane
Vélo électriqueRéduction drastique de la prime à l’achat
Un décret limite fortement, à partir du 1er février prochain, l’aide de l’État pour l’achat d’un vélo électrique. La prime bénéficiera uniquement aux personnes non imposables, et elle ne sera accordée que lorsqu’une subvention locale aura déjà été versée, le cumul ne pouvant excéder les 200 €.
Annoncée en septembre dernier, la prime nationale à l’achat d’un vélo électrique change le 1er février prochain. Un décret paru fin décembre précise les nouvelles conditions d’attribution. Concrètement, elles sont beaucoup moins favorables que celles en vigueur jusqu’au 31 janvier. Première restriction : l’aide ne sera accordée que lorsqu’une subvention aura déjà été versée localement. En clair, seuls les acheteurs bénéficiant déjà d’une aide de leur commune seront autorisés à solliciter un complément de l’État. Et encore, le total ne pouvant excéder 200 €, rares seront au final les personnes éligibles, la plupart des villes ayant instauré une prime plus élevée. Quant à ceux dont la ville n’a rien prévu, comme c’est le cas dans la plupart des zones rurales ou périurbaines, ils ne pourront, eux, prétendre à aucun coup de pouce. Ils devront financer intégralement leur achat. Or c’était le grand mérite de la prime nationale telle qu’elle fonctionnait jusqu’alors : elle permettait à tous d’accéder à une subvention, indépendamment de la politique locale des transports.
Deuxième restriction importante, par rapport au dispositif actuel : l’aide sera réservée aux personnes qui ne paient pas l’impôt sur le revenu. Jusqu’alors, aucune condition de revenu n’était imposée. Les acquéreurs de vélos électriques appartenant plutôt aux catégories aisées, il est clair que, dans leur grande majorité, ils ne satisferont pas à ce critère. L’État peut légitimement s’attendre à une forte baisse des demandes ! Une évolution clairement anticipée, puisque le budget alloué à la prime à l’achat a été divisé par 10.