Anne-Sophie Stamane
Vélo électriquePetits soucis au freinage
Les vélos à assistance électrique sont de plus en plus utilisés. Il en existe à tous les prix et pour tous les goûts. Mais les systèmes d'assistance au pédalage ne se valent pas tous, comme le rappelle la Commission de sécurité des consommateurs (CSC). Qui recommande aux consommateurs de se renseigner précisément avant d'acheter.
Même si les vélos à assistance électrique (VAE) sont, en France, beaucoup moins populaires qu'aux Pays-Bas ou en Allemagne, les ventes ont progressé, entre 2006 et 2008, de 60 %. Face à cet engouement, la Commission de sécurité des consommateurs (CSC) s'est penchée sur les risques spécifiques liés à leur utilisation. La réglementation actuelle les assimile à des vélos classiques : les utilisateurs n'ont pas besoin de casque ni d'assurance spécifique, et peuvent emprunter les pistes cyclables.
En testant 12 modèles, dont deux pliants, la CSC a surtout relevé des difficultés de freinage, en particulier sur chaussée mouillée. Pour deux des vélos sélectionnés, la distance de freinage à 25 km/h (la vitesse à partir de laquelle l'assistance est automatiquement stoppée) dépassait les 15 m. C'est beaucoup trop. Même anomalie quand la vitesse était rabaissée à 16 km/h (la vitesse de référence de la norme) : l'arrêt définitif intervenait trop tardivement. Le fonctionnement des batteries, lui, n'a pas posé de problème, et ce en dépit d'un risque connu d'explosion.
Risques de blessure
Sans aller jusqu'à affirmer que les modèles actuellement sur le marché exposent les usagers à des risques d'accident, la CSC attire l'attention des autorités sur l'instabilité des vélos pliants et les risques de blessure au moment de les plier ou de les déplier. Elle conseille surtout aux consommateurs d'être très vigilants et de bien se faire expliquer les différents systèmes d'assistance. Les kits pour motoriser un vélo classique doivent indiquer la ou les marques de vélo auxquels ils s'adaptent. Les kits dits « universels » sont à éviter. Au moment de l'achat, le mieux est évidemment d'essayer le vélo - ce qui n'est pas simple dans une grande surface ! Les magasins spécialisés sont plus adaptés, et encouragent en général la prise en « mains ». Celle-ci permet de se rendre compte des à-coups que génère l'assistance au pédalage par rotation du pédalier, et qui peut déstabiliser au démarrage ou au freinage. Les systèmes progressifs - proportionnels à l'effort fourni, par pression sur les pédales ou par tension de la chaîne - sont plus confortables. Enfin, la CSC rappelle que les vélos doivent être livrés entièrement montés : l'usager n'a pas à se préoccuper du montage des pédales ou du guidon.