Audrey Vaugrente
VaricesTous les traitements de destruction ne se valent pas
En cas d’échec des médicaments veinotoniques, les varices peuvent être traitées de manière plus définitive. Mais les trois traitements existants n’ont pas tous le même impact sur la qualité de vie : deux d’entre eux l’améliorent de manière notable.
Peu agréables à l’œil, les varices sont le signe le plus visible de l’insuffisance veineuse. Cette dilatation excessive des veines est plutôt courante. Elle touche 30 à 50 % des femmes et 15 à 30 % des hommes. La maladie est d’abord contrôlée à l’aide de traitements dits conservateurs : des médicaments veinotoniques (Daflon, Diovenor, Ginkor Fort, etc.), des bas de contention et un changement d’hygiène de vie. Ces mesures sont censées limiter la sensation de lourdeur dans les jambes, l’œdème et la douleur associés aux varices.
Lorsque ces méthodes ne suffisent plus, il reste possible de détruire les veines malades à l’aide de trois stratégies plus invasives, dont l’intérêt a été évalué lors d’un essai clinique sur près de 800 personnes (1). La chirurgie permet de retirer les veines, quand le traitement au laser se contente de leur occlusion à travers la peau. La sclérothérapie à la mousse, elle, fige la varice grâce à un produit injecté directement dans la veine.
Laser et chirurgie se démarquent
Ces différentes techniques livrent un résultat à peu près similaire, d’après l’étude. Il est à noter, toutefois, que les récidives sont fréquentes, selon Prescrire. La sclérothérapie fait légèrement moins bien : elle induit un peu plus d’effets indésirables (bosses, taches, engourdissements) et laisse davantage de varices résiduelles.
Argument supplémentaire en défaveur de cette intervention : le fossé se creuse sur la qualité de vie associée à la maladie. Laser et chirurgie apportent un vrai bénéfice sur ce plan. Six mois après le traitement, les patients qui en ont bénéficié se plaignent moins des douleurs, d’ulcères variqueux et d’autres troubles associés aux varices. À plus court terme, le laser se distingue. Il améliore davantage le vécu moral de la maladie, ainsi que la douleur et le dynamisme. Mais cela ne dure pas : au bout de six mois, ces deux méthodes livrent des résultats comparables.
(1) “A Randomized Trial Comparing Treatments for Varicose Veins”, NEJM, 25/09/19.