Élisabeth Chesnais
Un intérêt médiatique qui réjouit l’UFC-Que Choisir
Alors qu’une bonne partie de la presse semble découvrir la nocivité de produits d’entretien et de désodorisants du quotidien, l’UFC-Que Choisir dénonce depuis déjà longtemps la forte contribution d’une partie d’entre eux à la pollution de l’air intérieur de nos logements. Rappel de nos nombreuses analyses et enquêtes pour vous aider à éviter les produits nocifs et polluants.
Depuis nos premières analyses prouvant la forte contamination chimique de l’air intérieur des logements au début des années 2000, la traque des produits polluants n’a jamais cessé à Que Choisir. Qu’il s’agisse des sprays aux huiles essentielles vendus pour purifier l’air intérieur, des désodorisants ou des parfums d’intérieur, nos tests d’émission ont démontré combien ils étaient polluants. Depuis ces alertes, dont la dernière date de 2014, l’UFC-Que Choisir attend d’ailleurs toujours la mise en œuvre du plan national d’actions sur la qualité de l’air qui prévoyait de « lutter contre les informations commerciales erronées » en évaluant « les risques sanitaires liés à l’utilisation de sprays assainissants et autres produits censés purifier l’air ». Au vu de nos résultats d’analyses, les sprays aux huiles essentielles, les encens, le papier d’arménie et de nombreux parfums d’intérieur pourraient être ciblés.
Mais la pollution de nos logements ne s’arrête pas là, les désagréments du quotidien nous fournissent par exemple bien des occasions d’utiliser sans même le savoir les pesticides de l’agriculture, dont certains qui n’y sont même plus autorisés. Entre les colliers et les traitements antipuces des chiens et des chats, les insecticides ménagers qu’on pulvérise si facilement, les sprays antipoux et anti-acariens, le traitement des plantes et les produits antimites, l’exposition aux pesticides peut être quasi permanente à son domicile si on n’y prête pas attention, même s’ils ont pris le nom de biocides. Des savons qu’on pense très anodins tant ils sont familiers peuvent même faire partie de la grande famille des biocides comme nous l’avions dénoncé en 2015.
On ne peut évidemment pas oublier les produits d’entretien les plus courants qui peuvent eux aussi contenir des substances nocives, mais nos tests prouvent heureusement que certains en sont exempts. Et la bonne nouvelle, c’est qu’on peut habiter un intérieur sain, quasiment pas pollué, en faisant les bons choix de produits, en adoptant les bons gestes et en évitant les faux remèdes.