Claire Garnier
Rédactrice technique
Coloration, ajout d’eau et de conservateurs… Autorisées ou non, ces pratiques sur le thon laissent parfois des traces mais peuvent aussi se faire discrètes en matière d’étiquetage. Lors de notre enquête et de nos analyses sur plusieurs dizaines d’échantillons de thon, nous avons pu être confrontés à ces pratiques. Illustration par l’image.
Ces trous d’aiguilles apparents sont les traces d’une injection réalisée dans la chair d’un thon pour la colorer ou ajouter de l’eau.
Certains signes visuels peuvent laisser penser qu’un traitement a été pratiqué pour stabiliser la coloration de la chair d’un thon, comme la mollesse des tissus avec des fibres s’effritant en surface.
L’ajout d’eau et/ou de conservateurs n’est pas interdit dans les produits de la mer. Encore faut-il que l’information soit correctement relayée aux consommateurs. Malheureusement, comme nous l’avons constaté lors de notre étude, la transparence n’est pas toujours de mise. L’affichage pique-prix indique ici simplement « Longe de thon albacore » (image de gauche) alors qu’il s’agit en fait d’une préparation comme nous avons pu le découvrir sur l’étiquette (image de droite). Autrement dit, du thon additionné d’eau et d’antioxydants comme l’acide ascorbique (E300), l’ascorbate de sodium (E301) et l’acide citrique (E330).
Claire Garnier
Rédactrice technique
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