Pourquoi nous durcissons notre protocole
Le changement de norme de classification des sièges auto pour enfants nous a amené à modifier notre protocole de test en intégrant, entre autres, une mesure plus sévère lors d’un choc latéral. Objectif : proposer une meilleure protection aux enfants.
La mise en application de la nouvelle norme R129 (i-Size) nous a conduits à durcir notre protocole de test des sièges auto et à changer la voiture employée pour les essais dynamiques. En choc frontal, nous utilisons désormais une coque de Volkswagen Golf 7 (précédemment il s’agissait d’une Golf 6). Mais le changement principal se situe au niveau du choc latéral, qui n’est plus fait dans une coque de voiture mais sur banc d’essai : une mesure qui permet de reproduire l’intrusion de la porte, comme le décrit la norme R129. Cependant, pour plus de réalisme, l’intrusion est de 10 cm (contre 25 cm auparavant) et l’angle d’inclinaison de la porte de 10°. Nous avons aussi adopté une vitesse d’impact de 29 km/h au lieu des 24 km/h prescrits.
S’il n’est évidemment pas possible de comparer les résultats obtenus entre le nouveau et l’ancien protocole de test, on remarque toutefois qu’un siège soumis aux deux épreuves obtient, logiquement, de moins bons résultats lorsqu’il subit le plus récent. C’est par exemple le cas du modèle Chicco Oasys 1 Isofix dont le résultat en protection lors du choc latéral passe de deux étoiles à une étoile.
Cette baisse de performance montre bien le niveau d’exigence plus élevé du nouveau protocole. Il révèle également que les sièges Isofix sont plus sensibles aux chocs latéraux car ils sont attachés de manière rigide au châssis du véhicule. Or, comme il existe désormais une intrusion de la porte alors que ces sièges Isofix n’ont aucune liberté de mouvement, contrairement aux sièges maintenus par la ceinture de sécurité, ils doivent alors résister à des efforts plus importants.
Autre nouveauté, certains mannequins sont désormais équipés de capteurs abdominaux qui mesurent la force exercée sur cette zone du corps. Cette évolution a pour but d’affiner la notation des sièges munis d’un bouclier frontal, qui sont suspectés d’être la source d’efforts très importants sur l’abdomen.
Enfin, l’analyse chimique des parties en contact avec l’enfant a été simplifiée et nous ne mesurons plus les substances modérément nocives que nous n’avons jamais rencontrées.