Téléphonie mobileL'illimité selon SIM+

Un mois qu'il était abonné au forfait Show Time de SIM+, censé lui permettre d'appeler en illimité vers tous les numéros fixes et mobiles 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, et Nicolas a reçu un courriel de l'opérateur. « Suite à l'analyse de votre consommation, nous vous informons que votre ligne risque d'être suspendue si celle-ci continue sur ce rythme, menace le service client. En effet, SIM+ se réserve le droit de suspendre votre ligne au-delà de 20 heures par mois. » À aucun moment, pourtant, les conditions générales que Nicolas (qui a appelé 34 heures en février) avait en sa possession ne faisaient état d'une telle restriction.

Utilisation « anormale »

Chez SIM+, on reconnaît surveiller de près les factures des clients afin de repérer les éventuels dérapages. Car depuis que Nicolas a souscrit à l'offre Show Time, les conditions générales ont été modifiées. Elles indiquent désormais qu'une ligne pourra être suspendue en cas d'utilisation « anormale ». « L'utilisation du service pourra être jugée comme anormale ou abusive dès lors que celle-ci aura atteint plusieurs dizaines d'heures de communications dans le mois... », précisent-elles. C'est sur ce fondement que le service client de SIM+ a cru bon de demander à Nicolas de surveiller sa consommation. « Ce courriel d'alerte vise à accroître la vigilance du consommateur, nous a expliqué un responsable de SIM+. Ce qui ne veut pas dire que nous suspendons la ligne dès que le client atteint 20 heures de communication dans le mois. » Nicolas a pourtant vu sa ligne limitée à la seule réception des appels, et ses correspondants ne peuvent plus laisser de message.

En téléphonie mobile, c'est bien connu, l'illimité n'existe pas (voir l'encadré ci-dessous). Mais encore faut-il que le client en ait connaissance avant de souscrire. Visiblement, SIM+ avait oublié ce détail. Ayant souscrit à une offre sans engagement, Nicolas est en droit de résilier son forfait si les nouvelles conditions ne lui conviennent pas. Mais comme il le dit lui-même, « ce n'est pas très commercial ».