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Fabienne Maleysson
La dernière campagne de la Sécurité routière rappelle, sur un ton décalé, les dangers de l’usage du téléphone au volant.
« Quand vous regardez votre téléphone, qui regarde la route ? », interroge la dernière campagne de la Sécurité routière. Visuellement, le ton est à l’humour : un conducteur discute avec un collègue étendu sur son capot, une motarde joue aux échecs avec un adversaire posté devant son guidon, etc. Sur le fond, le message vise à responsabiliser les usagers de la route sur un usage désormais banalisé et pourtant, à l’évidence, très dangereux.
En 2023, un dixième des accidents mortels et un quart des accidents corporels ont été provoqués par un défaut d’attention. Or l’usage du smartphone est un facteur d’inattention majeur et croissant au fil des ans. Selon le baromètre annuel de l’assureur Axa, le pourcentage d’utilisation au volant augmente, sans surprise, chaque année. En 2024, 80 % des automobilistes et 62 % des motards déclaraient utiliser leur smartphone en conduisant. Si le mode GPS est le plus fréquent, 15 % des motards avouent surfer sur les réseaux sociaux et près d’un tiers des automobilistes déclarent consulter ou envoyer des SMS. Or rédiger un tel message multiplie par 23 le risque d’accident.
Selon le mode d’utilisation du téléphone, quatre types de distraction sont en jeu :
Résultat, un risque global d’accident multiplié par quatre, selon l’Organisation mondiale de la santé qui en liste les raisons : augmentation des temps de réaction (freinage, feux tricolores), altération du maintien dans la bonne voie et du respect des distances de sécurité.
Quid de la réglementation ? Tenir son téléphone en main est bien évidemment interdit, mais c’est aussi le cas du port d’oreillettes, d’écouteurs ou de casque. Ces pratiques sont sanctionnées d’une amende de 135 € et d’un retrait de 3 points du permis de conduire. Si vous tenez votre smartphone tout en commettant une autre infraction, vous risquez la rétention immédiate de votre permis et sa suspension. Pour les appels, on n’a le droit d’utiliser qu’un dispositif intégré au véhicule ou au casque de moto (pas de casque ou d’oreillette). En 2023, plus de 600 000 contraventions ont été dressées pour une utilisation inappropriée du téléphone sur la route.
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Fabienne Maleysson
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