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Tarif des médecinsLa consultation passe à 25 €

Derrière la revalorisation à 25 € de la consultation chez le généraliste se profile une série d’ajustements tarifaires chez les médecins, aussi bien les généralistes que les spécialistes. L’objectif est de valoriser les consultations complexes.

À partir du 1er mai, il faudra payer 2 € de plus la consultation de base chez un médecin généraliste, soit 25 €. Attention toutefois, une exception : pour les enfants de moins de 6 ans, ce sera 30 €. Jusqu’alors, le tarif se montait à 28 € jusqu’aux 2 ans de l’enfant, et à 26 € entre 2 et 6 ans.

Cette revalorisation des médecins généralistes n’est que le prélude à d’autres, qui s’échelonneront jusqu’en 2018. Du côté des spécialistes, la première échéance aura lieu le 1er juillet prochain. D’une part, les psychiatres, neuropsychiatres et neurologues factureront 39 € la consultation, au lieu de 37 € aujourd’hui. D’autre part, un patient qui consulte régulièrement un spécialiste sur le conseil de son médecin traitant pour une pathologie particulière (maladie cardiaque, par exemple) paiera 2 € de plus, soit 30 €, à chaque fois, sauf éventuels dépassements d’honoraires.

Au 1er octobre 2017, l’avis ponctuel d’un spécialiste passera à 48 €, avant d’atteindre 50 € au 1er juin 2018.

Au 1er novembre 2017 entreront en vigueur non pas des augmentations, mais des tarifications spécifiques pour des consultations particulières. Ainsi, la 1re consultation pour contraception, une consultation de suivi de l’obésité pour un enfant entre 3 et 12 ans et les trois consultations obligatoires entre la naissance et les 2 ans d’un enfant coûteront 46 €. La consultation d’annonce et de mise en place d’un traitement pour cancer, pathologie neurologique grave, infection par le VIH, maladie auto-immune occasionnera une majoration de 30 €, soit au final 60 €.

Enfin, pour inciter les spécialistes à recevoir rapidement les cas exigeant un avis sans délai, la consultation réalisée dans les 48 heures à la demande du médecin traitant sera renchérie de 15 €.

Désertification médicale et dépassements d’honoraires

Ces ajustements tarifaires sont le résultat de discussions entre l’assurance maladie et les syndicats de médecins, qui ont lieu tous les cinq ans. Comme souvent, elles se sont focalisées sur l’aspect financier, la question de l’accès aux soins n’ayant été abordée que sous l’angle géographique, avec une aide de 50 000 € pour les médecins s’installant dans les zones sous-dotées, à condition qu’ils y restent trois ans et exercent en groupe. Or la désertification n’est pas la seule entrave pour les patients. Les dépassements d’honoraires ont également leur part dans les difficultés d’accès aux soins. Sur ce chapitre, malheureusement, rien de nouveau. Le modèle instauré il y a quelques années par le contrat d’accès aux soins puis, aujourd’hui, par l’OPTAM (1), avec droit aux dépassements encadré, est reconduit, alors même qu’il a surtout autorisé plus de médecins à facturer des dépassements !


(1) Depuis le 1er janvier 2017, les médecins qui consentent à modérer leurs dépassements d’honoraires signent non plus un contrat d’accès aux soins (CAS) avec l’assurance maladie, mais une option pratique tarifaire maîtrisée (OPTAM).
Anne-Sophie Stamane

Anne-Sophie Stamane

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