ACTUALITÉ
Suzuki Vitara

Premières impressions

La version 2024 du Vitara remet le SUV compact au goût du jour avec de nouveaux équipements technologiques et un léger restylage. Elle ne peut recevoir que des motorisations électrifiées. Dommage, la facture grimpe…

Deuxième véhicule le plus vendu de la marque après la citadine Swift, le Vitara représente aujourd’hui 22 % des ventes de Suzuki. Fabriqué en Hongrie, ce SUV compact bénéficie de retouches esthétiques au niveau des feux avant et de la calandre et adopte un becquet à l’arrière pour améliorer les performances aérodynamiques. À noter qu’avec ses 1 345 kg, pour la version la plus lourde, le SUV reste sous les deux barres en termes de taxes liées au poids : le malus écologique à partir de 1 800 kg et la majoration du stationnement payant à Paris à partir de 1 600 kg.

Qualité de vie à bord

Malgré la présence de matériaux durs, la finition est de qualité.

À l’intérieur, pas la peine de chercher des modifications esthétiques : il n’y en a pas. On remarque juste la présence d’un nouvel écran central tactile plus grand qui mesure désormais 9 pouces (au lieu de 7 pouces maximum auparavant) et intègre un nouveau système multimédia. Il permet un accès plus rapide aux commandes et aux informations essentielles. Le système offre également une connectivité sans fil des smartphones via Apple CarPlay et Android Auto. Le Vitara bénéficie aussi désormais du système Suzuki Connect qui permet au conducteur de veiller à distance sur son véhicule. Il indique en effet l’état du véhicule, un déplacement suspect (sans que la clef soit détectée), l’historique de conduite, le suivi de consommation, le planning d’entretien et permet de localiser son véhicule.

Les connaisseurs remarqueront également que l’horloge, installée entre les deux aérateurs situés au-dessus de l’écran central, a été supprimée pour laisser place au système de détection de somnolence du conducteur, le DMS (Driver Monitoring System). Si le système détecte un risque de somnolence de la part du conducteur, ou si ce dernier ne regarde pas la route, il déclenche un signal sonore ainsi qu’un message d’alerte.

La caméra de surveillance de somnolence est placée au-dessus de l'écran central, au centre.

Pour le reste, rien ne change et on constate encore la présence de plastiques durs, notamment en partie basse de la planche de bord. Certes, ils sont bien assemblés et ne génèrent aucune vibration, mais ils sonnent creux. La lecture de l’écran central situé entre les deux cadrans du combiné d’instruments n’est pas toujours simple car, selon l’affichage sélectionné, les informations présentées peuvent être trop nombreuses. D’ailleurs, la gestion de son affichage et de certaines fonctions, comme la désactivation de certaines alertes, n’est pas aisée, car il faut agir sur une tige peu visible, placée en haut à droite du combiné d’instruments (un défaut déjà constaté sur la Swift).

La lecture de l'écran central du combiné d'instruments n'est pas suffisamment intuitive.

Au volant

Exit le diesel et les moteurs à essence simples, le Vitara ne peut recevoir que des motorisations électrifiées. Le 1,4 l Boosterjet MHEV délivre 129 ch et reçoit le support d’un alternodémarreur (ISG) 14 ch de 48 V. Accouplé à une boîte manuelle à 6 vitesses, il est proposé en traction ou transmission intégrale (AllGrip). L’ISG assure le démarrage du moteur, le soutient lors des accélérations pour limiter la consommation et produit de l’électricité au freinage pour recharger la batterie lithium-ion. Le second bloc est le 1,5 Dualjet mild-hybride qui développe 101 ch associé à un moteur électrique de 33 ch pour une puissance combinée de 116 ch. Uniquement proposé avec une boîte automatique à 6 rapports, il offre le choix entre traction et 4 roues motrices. L’hybridation permet une conduite purement électrique sur quelques kilomètres seulement, intervient également dans les processus de changement des vitesses et soutient le moteur thermique lors des accélérations.

La motorisation full hybride est sobre.

Nous avons pris le volant de la version mild-hybride 1.5 Dualjet. Avec, comme première bonne surprise, une consommation très raisonnable de 5,7 l/100 km constatée sur un parcours composé de routes de campagne sinueuses, donc nécessitant beaucoup d’accélérations. Le moteur s’est montré assez silencieux et très doux à conduire. En revanche, l’absence de turbocompresseur se traduit par un manque de vitalité imposant, pour les versions à boîte manuelle, de rétrograder pour effectuer un dépassement. Et, pour le modèle à boîte automatique, nous avons trouvé les passages de rapports moyennement agréables avec, parfois, un temps de réponse un peu long. Sur voie rapide, la mécanique est agréable dans son ensemble. Mais c’est bien sûr en ville qu’elle trouve tout son sens avec la possibilité d’évoluer en mode électrique. Certes, c’est sur une très courte distance de quelques kilomètres, mais la recharge de la batterie étant très rapide, l’opération peut se répéter.

Les sièges avant assurent un bon maintien.

Sur la route, nous avons regretté la présence de quelques bruits d’air au-dessus des 110 km/h ainsi que des suspensions un peu dures sur les mauvais revêtements. Les défauts de la route engendrent alors des soubresauts désagréables. Mais dès que le revêtement est de bonne qualité, le roulage est très silencieux et le SUV se montre confortable et très agréable à conduire. Même dans les virages serrés, la prise de roulis est quasi inexistante. Grâce à des sièges qui assurent un très bon maintien, les occupants voyageront dans de bonnes conditions. À noter que les deux motorisations sont disponibles en 4 roues motrices AllGrip. Selon le constructeur, cette configuration séduit environ 40 % des clients du Vitara en France. Elle permet de s’aventurer sur les chemins escarpés et de circuler dans des conditions difficiles, ou de rendre la conduite encore plus dynamique. À l’aide d’une simple molette située derrière le levier de vitesses, le conducteur peut choisir entre quatre modes de conduite : Auto, Sport, Snow et Lock (jusqu’à 30 km/h).

Comparatif

Voiture 4x4 - SUV

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La gamme et les tarifs du Vitara (juillet 2024)

Motorisation

Puissance (ch)

Émissions de CO2 (g/km)

Avantage

Privilège / AllGrip

Style / AllGrip

1.4 Boosterjet Hybrid

129

119 à 129

25 990 €

26 990 €

28 990 €

28 640 €

30 640 €

1.5 Dualjet Hybrid

115

113 à 127

29 990 €

31 990 €

31 640 €

33 640 €

Le Vitara en résumé

Pour son deuxième restylage après celui de 2019, le Vitara reçoit tous les équipements supplémentaires imposés par la norme GSR2 entrée en vigueur en juillet 2024. Ce qui se traduit sans surprise par une augmentation de tarif, jusqu’à 1 000 € selon les versions. Les prix débutent à 25 990 €.

La comparaison avec la concurrence est loin d’être aisée. En effet, le Captur de Renault s’affiche à 25 700 €, donc moins cher, mais il ne s’agit ici que d’un moteur de 90 ch sans hybridation. C’est un peu le même constat avec la Peugeot 2008 qui a débuté à 23 840 € avec un bloc essence de 100 ch sans hybridation. Si on compare les versions mild-hybrid, le Vitara commence à 29 990 € alors que le Captur est à 30 300 € et la 2008 à 32 430 €. Mais ces deux derniers disposent de moteurs plus puissants de respectivement 160 ch et 136 ch. Reste un avantage au japonais qui a la possibilité de recevoir 4 roues motrices, ce que ne propose pas la concurrence.

Les +

  • Consommation
  • Niveau d’équipement
  • Habitabilité
  • 4 roues motrices

Les -

  • Prix en hausse
  • Légers défauts d’ergonomie
  • Suspensions sèches

Yves Martin

Yves Martin

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