SFAMAlerte aux nouveaux prélèvements !
Si vous avez déjà eu affaire à la SFAM, une sulfureuse société spécialisée dans l’assurance du matériel multimédia, jetez un œil sur vos relevés bancaires. Des clients qui pensaient en avoir fini avec les prélèvements de cette société ont découvert de nouveaux retraits au mois de décembre.
Pour Pierre, la SFAM était un lointain souvenir. Ce jeune Parisien avait bien souscrit un contrat d’assurance auprès de cette société au moment d’acheter un téléphone à la Fnac, mais c’était en 2020 et la résiliation de son contrat 1 an plus tard s’était bien déroulée. Les prélèvements avaient été suspendus sans problème. Mais en consultant ses relevés de compte le mois dernier, Pierre a la surprise d’y découvrir 6 nouveaux prélèvements de 29,99 € chacun, au profit de « SAS SFAM » ou « SAS SFAM-SFAM ». En l’espace de 3 semaines, près de 180 € ont été ponctionnés sur son compte. Pourtant, il assure n’avoir rien souscrit ni même avoir reçu la moindre information de la part de la SFAM. Et quand il tente de se connecter à son espace client en ligne, un message lui indique logiquement qu’il n’a pas de contrat chez eux. Le pire, c’est que Pierre est loin d’être le seul à se retrouver dans pareil cas. Sur les réseaux sociaux, de nombreux anciens clients de la SFAM assurent avoir vécu la même mésaventure.
Ce n’est pas la première fois que la SFAM, devenue Indexia, est surprise à réactiver des mandats de prélèvement pour ponctionner d’anciens clients. L’année dernière, ceux de la société Info Presse, qu’Indexia venait de racheter, avaient eux aussi découvert des prélèvements indus. Pierre, comme d’autres victimes, a réussi à se faire rembourser les sommes prélevées par sa banque en demandant, comme la loi l’y autorise, le rejet des prélèvements pour lesquels il n’avait pas signé de mandat. Mais combien ne s’en apercevront jamais ? Évidemment, le procédé est complètement illégal, mais la SFAM n’en a cure. Et le fait que les derniers salaires des employés de la SFAM n’aient pas été versés à temps n’est peut-être pas étranger à cette situation.
Au-delà de cette nouvelle pratique illicite, la SFAM traverse une très mauvaise passe. En quelques mois, la société a perdu la plupart de ses partenariats de distribution, s’est vue retirer son agrément l’autorisant à commercialiser des produits d’assurance, ses magasins Hubside Store ferment les uns après les autres et clients comme salariés désertent. 2024 ne s’annonce pas mieux puisque la SFAM aura rendez-vous devant la justice pour plusieurs procès, dont celui intenté par l’UFC-Que Choisir.