Lars Ly
Rédacteur technique
Lors de leur parution dans Que Choisir en mars 1997, les premiers résultats Euro NCAP de crash tests furent sévèrement critiqués par les grands noms de l’industrie automobile. Aujourd’hui, ces essais sont reconnus par tous et sont devenus LA référence en termes de sécurité automobile. Retour sur vingt années de mannequins malmenés et de tôle froissée.
Mars 1997 : c’est le choc pour les constructeurs automobiles. La publication de la première série de crash tests portant sur 8 voitures citadines montre que la sécurité des occupants en cas d’accident est inacceptable. Elle met aussi en évidence l’insuffisance de la réglementation en matière de protection. Les constructeurs critiquent alors vivement le protocole Euro NCAP, jugé trop sévère. Certains affirment même qu’il est impossible qu’aucune voiture ne puisse jamais atteindre le score maximal, qui était alors symbolisé par 4 étoiles jaunes.
Après ce premier coup de massue, les essais toujours plus médiatisés conduisent les constructeurs à améliorer la sécurité passive de leurs véhicules. Cinq mois après les premiers crash tests, Volvo obtient 4 étoiles avec la S40.
Au fil des ans, le protocole de test Euro NCAP s’est enrichi de nouvelles épreuves tout en devenant plus sévère. Pourtant, en 2017, très rares sont les modèles qui obtiennent moins de 4 étoiles sur 5, et majoritaires sont ceux qui gagnent les 5.
Le succès de l’Euro NCAP, dont l’UFC-Que Choisir est membre depuis le début, a été immédiat. En 20 ans, environ 630 modèles ont été évalués, ce qui représente 1 800 véhicules crashés, y compris des minibus et des voitures sans permis. L’Euro NCAP a contribué à sauver plus de 78 000 vies (1) et permis à des millions de consommateurs de choisir leur véhicule en connaissant le niveau de protection. Aujourd’hui, 9 modèles sur 10 vendus en Europe font l’objet d’un score Euro NCAP et les constructeurs rivalisent dans la course à la protection, devenue un critère majeur dans le choix d’une voiture.
Gagnante du premier crash test du test de 1997 avec 3 étoiles sur 4, ex æquo avec la Volkswagen Polo, la Ford Fiesta affichait pourtant un mannequin de conducteur bien abîmé et l’état de la voiture après le choc frontal se passait de commentaires.
En 1997, l’habitacle de la Fiesta s’est sérieusement déformé lors de l’impact, provoquant un risque d’écrasement du conducteur. En 2012, la cellule reste quasiment intacte, l’énergie du choc étant absorbée par la partie avant de la voiture.
Rover 100
Ford Fiesta
Opel Corsa
Nissan Micra
Volkswagen Polo
1997. Crash test frontal et latéral contre une barrière déformable, note de la protection des occupants adultes (conducteur et passager, sur 5 étoiles), note de la protection des piétons (sur 4 étoiles).
1999. Introduction du crash latéral contre un poteau pour les voitures équipées d’un airbag de tête.
2003. Introduction de la protection des enfants installés dans un siège auto et notée sur 5 étoiles.
2009. Refonte importante de la présentation des résultats. Le nombre d’étoiles sur 5 représente désormais la sécurité globale du véhicule, et il est précédé de l’année du test. La protection des adultes, des enfants et des piétons est désormais exprimée en pourcentage. Une note portant sur les systèmes d’aide à la sécurité fait également son apparition. Enfin, le coup du lapin est pris en compte dans le calcul du score en protection des adultes.
2015. Introduction du crash frontal contre un mur en béton non déformable.
2016. Introduction du « double score » : l’un pour le véhicule muni de l’équipement de base, l’autre pour la version munie de tous les équipements et packs sécurité disponibles.
Lars Ly
Rédacteur technique
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