Camille Gruhier
Samsung Galaxy J5 (2017)Premières impressions
Au très haut de gamme Samsung Galaxy S8, présenté en avril 2017, succède une gamme de smartphones plus modestes. Cet été, le coréen renouvelle les Galaxy J3, J5 et J7, ses trois smartphones à petit prix. Le Galaxy J7 (5,5 pouces) sortira courant juillet au prix de 339 €, avant le Galaxy J3 (5 pouces, 219 €) attendu en août. Le Galaxy J5 (5,2 pouces, 279 €) est d’ores et déjà commercialisé. Nous l’avons pris en main plusieurs jours.
Si vous cherchez un bon smartphone à petit prix, jetez donc un coup d’œil à l’offre de Samsung. Le fabricant coréen vend, certes, des smartphones parmi les plus chers du marché, comme le Galaxy S8+ ou le Galaxy S8, mais il s’adresse aussi aux consommateurs moins exigeants avec les modèles de la gamme Galaxy J offrant un bon rapport qualité-prix. Nous avons pris en main plusieurs jours la nouvelle version du Galaxy J5 (5,2 pouces, 279 €) avant de recevoir les résultats de nos tests en laboratoire prévus pour septembre 2017.
Lecteur d’empreintes et batterie non amovible
Sans préjuger de l’issue de ces tests, et avant même d’allumer le smartphone, quelques constats s’imposent. D’abord, la coque tout en métal du J5 (2017) relève son niveau de finition par rapport aux modèles précédents. Mais il est difficile de lutter contre les traces de doigts. La façade, elle, ne change pas, du moins en apparence : l’écran de 5,2 pouces surplombe le bouton d’accueil oblong et les touches tactiles ; Samsung conserve le traditionnel port micro-USB pour la recharge (pas de port USB Type-C, encore réservé au haut de gamme) ainsi que la prise jack pour connecter un casque audio. Cette année, le fabricant introduit toutefois sur la gamme J un lecteur d’empreintes digitales. Seul le J3 en reste dépourvu. Samsung entérine enfin le syndrome de la batterie non amovible, qu’il réservait jusque-là à ses modèles plus haut de gamme. Un problème d’autonomie ? Le passage en SAV devient incontournable. Dommage.
Pas assez de stockage
À l’intérieur, les composants sont en accord avec le prix de ces smartphones. Le tableau ci-dessous récapitule les principales caractéristiques techniques des trois smartphones. Le stockage de 16 Go (dont 10 Go seulement sont disponibles pour l’utilisateur) est sans doute le plus limitant des critères. Quelques applications (assorties des données qui s’y accumulent), quelques photos et vidéos, et vous arriverez vite à saturation. Un port de carte micro-SD permet heureusement d’accueillir une carte mémoire (256 Go maximum). Et depuis Android 6, il est possible d’y stocker les applications, ce qui soulage grandement le stockage interne. Il faudra toutefois dépenser 50 € environ pour une carte micro-SD de 64 Go.
D’un capteur à l’autre
Côté photo, le J5 intègre un capteur de 13 Mpx, comme sur les générations précédentes. Samsung n’a amélioré que le capteur frontal, qui passe de 5 à 13 Mpx. Le fabricant généralise l’interface très bien pensée pour la prise de vue à une main, déjà présente sur les Galaxy A et les Galaxy S. On passe d’un capteur à l’autre en balayant l’écran vers le haut ou vers le bas, et il est possible de placer sur l’écran un bouton flottant pour capturer l’image, qu’il suffit de placer là où le doigt se pose naturellement pour plus de confort. On accède enfin aux filtres et aux paramètres d’un coup de pouce vers la gauche et vers la droite. Seule l’action de zoomer nécessite la deuxième main. Nos tests en laboratoire évalueront avec précision la qualité des photos dans différentes conditions de prise de vue.
Multimédia
À l’usage, à première vue, nous n’avons pas décelé de défaut rédhibitoire sur les fonctions multimédias. La lecture de vidéos sur Internet est fluide, les jeux vidéo sans saccades, le son de la musique correct avec un casque. Sur ces smartphones d’entrée de gamme, les sacrifices en matière de composants (processeur moins rapide, par exemple) ne semblent pas pénaliser l’utilisation quotidienne du téléphone. Les différences majeures avec les smartphones haut de gamme du fabricant se trouvent plutôt dans les finitions (coque en verre, écran aux bords arrondis…) et les fonctions innovantes, comme l’assistant Bixby ou le déverrouillage par reconnaissance du visage ou de l’iris (voir nos premières impressions du Galaxy S8). Autrement dit, avec un Galaxy J, vous ne serez pas à la pointe de la technologie mais vous profiterez d’un smartphone correct sans vous ruiner.
Attention au millésime
Les smartphones haut de gamme Galaxy S ne laissent pas de place au doute. Chaque année, le smartphone voit son nom évoluer : Galaxy S3 en 2012, Galaxy S4 en 2013, Galaxy S5 en 2014, etc. Au moment de faire son choix, une seule ambiguïté sur l’une de ses déclinaisons (Galaxy S5 Neo, Galaxy S6 Edge, etc.) peut amener à se tromper de modèle. C’est plus flou avec les gammes A (Galaxy A5, Galaxy A3) et J de Samsung. En effet, chaque année, Samsung fait évoluer les modèles, mais garde la même dénomination. Les Galaxy J5 de 2015, 2016 et 2017 sont pourtant différents les uns des autres. La coque est ainsi passée du plastique au métal, le processeur de 4 à 8 cœurs et d’une cadence de 1,2 à 1,6 GHz, le stockage de 8 à 16 Go (voir tableau ci-dessous). La version 2017 intègre aussi, pour la première fois, un lecteur d’empreintes digitales. Or les commerçants ne précisent pas systématiquement le millésime dans le descriptif du modèle. Si le prix est anormalement bas, méfiez-vous : il s’agit probablement du modèle de l’année dernière. Ce n’est pas forcément un drame, mais ne vous trompez pas sur la marchandise.