Camille Gruhier
Samsung Galaxy A6Premières impressions
Après le Galaxy A8 et le Galaxy S9, respectivement lancés en janvier et en mars 2018, Samsung étoffe sa gamme de smartphones avec un modèle plus abordable, le Galaxy A6. Vendu 309 €, il est équipé d’un écran Super Amoled de 5,6 pouces, de deux appareils photo 16 Mpx et d’un capteur d’empreintes digitales. Samsung entérine la disparition du bouton physique sur tous ses nouveaux smartphones. En attendant les résultats de nos tests en laboratoire, nous avons pu utiliser le Galaxy A6 pendant plusieurs jours pour vous livrer nos premières impressions.
Test du Galaxy A6
Depuis notre prise en main, nous avons testé en laboratoire le Samsung Galaxy A6.
Un smartphone taillé pour le portefeuille
Le Galaxy A6 est commercialisé au prix de 309 €, c’est-à-dire moins que le prix moyen qu’investissent les consommateurs dans un smartphone (326 € selon notre dernier sondage « Vous et votre smartphone »). À ce tarif, les fonctionnalités du Galaxy A6 sont correctes, sur le papier du moins. L’appareil est en effet équipé d’un écran Super Amoled de 5,2 pouces, d’un bon processeur (ARM Cortex 1,6 GHz), de 32 Go de stockage accompagné d’un lecteur de carte micro-SD pour l’étendre au besoin, de deux capteurs photo de 16 Mpx (à l’avant et à l’arrière). Malgré son prix serré, Samsung propose aussi de déverrouiller le Galaxy A6 avec un lecteur d’empreintes digitales ou grâce à la reconnaissance faciale. Faciles à configurer, ces deux capteurs fonctionnent d’ailleurs sans problème. Précisons que le Galaxy A6 dispose d’Android 8.0, la plus récente version du système d’exploitation de Google. Celle-ci améliore la gestion des notifications, qu’il est possible de regrouper par application (une seule notification réunira toutes les notifications provenant de Messenger, par exemple) et d’afficher sous forme de bulle directement sur l’écran d’accueil. Autre nouveauté plus technique : le système gère mieux les applications en arrière-plan, ce qui laisse entrevoir une meilleure gestion de la batterie.
Un beau smartphone… qui glisse des mains
Qu’il est loin le temps des coques en plastique texturé dont Samsung habillait ses smartphones avant le Galaxy S6. Depuis 2016, le fabricant opte pour une coque en métal pour la grande majorité de ses modèles, quelle que soit leur gamme. L’esthétique globale et la qualité des finitions gagnent en qualité, le Galaxy A6 le confirme. Mais l’appareil glisse très facilement des mains : une coque semble indispensable pour ne pas laisser le smartphone s’échapper constamment. Par ailleurs, tous ces modèles, certes jolis, privent le consommateur d’une batterie amovible. Il faudra passer par le service après-vente pour la remplacer. Dommage. Notre test en laboratoire, actuellement en cours, dira d’ailleurs si le A6 s’inscrit dans la lignée des précédents smartphones de la série A, dont l’autonomie est généralement assez bonne (le Galaxy A8 a par exemple tenu 26 heures selon notre protocole, le Galaxy A5 2017 et le Galaxy A3 2017 ont même dépassé les 30 heures). Pour recharger la batterie, Samsung a conservé un port micro-USB. Comme plusieurs autres fabricants (LG, Lenovo, Motorola ou encore Sony), il s’est pourtant engagé en mars dernier, auprès de la Commission européenne, à harmoniser la connectique de ses smartphones avec de l’USB Type-C. La mesure attendra sans doute la prochaine génération d’appareils.
Samsung a également conservé la prise jack pour connecter un casque filaire. Notez que malgré l’essor des casques sans fil Bluetooth, le coréen maintient cette connectique sur tous ses smartphones, même sur le très haut de gamme Galaxy S9, que nous avons testé en laboratoire. Mais avec le Galaxy A6, Samsung entérine la disparition du bouton d’accueil. Désormais, l’écran occupe (presque) toute la surface avant du téléphone et les touches de retour à l’écran d’accueil et de retour arrière sont affichées sur cet écran. Quelques instants suffisent pour s’y habituer.
Du potentiel côté photo
Héritage des modèles haut de gamme de chez Samsung, le Galaxy A6 offre de nombreuses fonctionnalités pour la photo. L’utilisateur peut opter pour le mode automatique, ou prendre la main sur l’ouverture (f/1.7) ou la sensibilité (100-800). Différents modes de prise de vue sont proposés par défaut (panorama, sport, rafale, nuit), et des dizaines d’« autocollants » permettent de décorer ses photos, comme le veut l’usage sur les réseaux sociaux. Pour faciliter la prise de selfie, l’utilisateur peut déplacer n’importe où sur l’écran le bouton de déclenchement. À l’usage, cette fonction est convaincante et très pratique. Notre laboratoire jugera de la qualité des photos et des vidéos, mais les bons résultats du Galaxy A8 sur ce point laissent planer l’espoir de résultats corrects : ce smartphone avait décroché ★★ (notamment grâce à la bonne qualité des vidéos).
Précisons que le Galaxy A6 est décliné dans une version plus grande, le Galaxy A6+, vendue 369 €. Outre la taille de l’écran, de 6 pouces au lieu de 5,6 pouces, le A6+ intègre une batterie de plus grande capacité que celle du A6 (3 500 mAh contre 3 000 mAh) et un double capteur arrière (16 Mpx + 5 Mpx) pour introduire un effet bokeh (floutage de l’arrière-plan) lors des prises de vue. Le Galaxy A6+ est également en cours de test en laboratoire. Les résultats, pour les deux smartphones, sont attendus pour le début du mois de juillet.