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Réseaux de santéAvis favorable

Selon l'Autorité de la Concurrence, le développement des partenariats entre professionnels de santé et organismes complémentaires d'assurance maladie (Ocam) favorise la baisse des prix, notamment dans les secteurs de l'optique et des soins dentaires.

Raté ! Les syndicats d'opticiens (Fnof, Synope et Casopi) ont perdu la partie de bras de fer engagée au printemps dernier contre les organismes complémentaires d'assurance maladie (Ocam) qui développent, directement ou par l'intermédiaire de leurs plates-formes (comme Santéclair pour AGF et MMA ou Itélis pour Axa), des relations de partenariat avec des professionnels de santé (opticiens, dentistes, audioprothésistes, etc.).

Ces réseaux reposent sur des engagements réciproques : d'un côté, les professionnels de santé offrent aux bénéficiaires de ces complémentaires des tarifs modérés, le tiers payant et un certain niveau de qualité de leurs prestations. En contrepartie, les complémentaires santé garantissent à leurs partenaires un flux de clients régulier. Là où le bât blesse, selon les syndicats, c'est que les assureurs limitent parfois le nombre des élus, afin de leur garantir un apport substantiel de clientèle. Des pratiques qui créeraient « une distorsion très préoccupante dans le jeu de la libre concurrence entre opticiens, notamment par transfert de clientèle, ce que ces derniers ne peuvent tolérer ».

Pro-concurrentiel

Interrogée sur le sujet, l'Autorité de la concurrence ne les a pas suivis sur ce point. Dans un avis rendu le 29 septembre, elle estime au contraire que le développement de ces réseaux serait plutôt « pro-concurrentiel ». Partant du constat que les consommateurs sont d'autant moins attentifs aux tarifs qu'ils bénéficient de remboursements élevés de leur complémentaire et que les professionnels de santé sont souvent tentés d'aligner leurs tarifs sur le montant maximal des garanties, l'Autorité de la concurrence considère en effet que « la mise en place de réseaux de professionnels est de nature à perturber positivement ce schéma. Axé, de fait, sur la régulation de l'offre, et reposant sur une identité d'intérêts entre l'organisme complémentaire (qui cherche à mieux maîtriser ses coûts) et les assurés (qui souhaitent bénéficier d'un reste à charge nul ou limité et d'une prime d'assurance la moins élevée possible), il soumet les professionnels souhaitant être sélectionnés à l'obligation de respecter des engagements de modération tarifaire ». Les consommateurs auraient donc tout à y gagner, car l'inflation des prix sur les marchés de la santé, notamment ceux de l'optique et des soins dentaires, a pour conséquence inéluctable une augmentation des primes d'assurance complémentaire. CQFD.

Florence Humbert

Florence Humbert

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