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Portable et cancerL’OMS s’inquiète

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a décidé de classer les champs électromagnétiques de radiofréquence parmi les éléments pouvant « peut-être » engendrer des cancers chez l’homme. Les opérateurs, de leur côté, cherchent à minimiser la portée de cette nouvelle classification.

Et si l’utilisation d’un téléphone mobile favorisait le développement de certains types de cancer ? L’hypothèse n’est pas neuve, mais cette fois, c’est l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui le dit. Après en avoir débattu pendant une semaine à Lyon sous l’égide du Centre international de recherche sur le cancer (Circ), une agence de l’OMS, une trentaine d’experts ont décidé de classer les champs électromagnétiques de radiofréquence (et donc les téléphones portables) parmi les éléments étant « peut-être cancérogènes pour l’homme ». Jusqu’à présent, ces ondes faisaient partie des éléments « inclassables ». Les experts du Circ estiment en effet que les preuves montrant un lien entre l’utilisation d’un téléphone portable et le développement de certains cancers (notamment les gliomes touchant le cerveau et les neurinomes affectant le nerf auditif) ne cessent de s’accumuler.

Très chatouilleux sur le sujet, les opérateurs télécoms et les fabricants de téléphones n’ont pas tardé à réagir. En France, la Fédération française des télécoms (FFT) a publié un communiqué dans lequel elle « prend acte » de cette nouvelle classification et en minimise la portée. « Le Circ indique que le lien entre cancer et ondes radio n’est pas démontré », tient-elle à préciser, avant de souligner que dans cette même catégorie des éléments « peut-être cancérogènes pour l’homme » figurent 266 autres agents « dont le café, les cornichons et autres légumes au vinaigre ».

Quoi qu’il en soit, tout est le monde est d’accord sur un point : dans le doute, mieux vaut prendre des précautions en utilisant au maximum son kit mains libres et en privilégiant l’usage des SMS. En effet, dès que le terminal est éloigné de l’oreille, ne serait-ce que de 10 centimètres, le niveau d’ondes émis devient infime. Par ailleurs, mieux vaut choisir un téléphone affichant un débit d’absorption spécifique (DAS) faible. Cette mesure indique le niveau de radiofréquences émis par le portable lorsque celui-ci fonctionne à pleine puissance, dans les pires conditions (lorsqu’on l’utilise dans une cage d’escalier ou une voiture, par exemple).

Le DAS dans nos tests

Lors de nos tests sur les téléphones mobiles et les smartphones, nous indiquons toujours la valeur DAS afin que cette donnée devienne un critère de choix pour les utilisateurs.

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