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Pollution de l’air extérieurAlerte de l’Anses sur les particules ultrafines

Comme si la pollution de l’air des zones urbaines par les particules fines ne suffisait pas, l’Agence de sécurité sanitaire (Anses) lance une nouvelle alerte sur les particules ultrafines. Et cette fois, notre salut passe impérativement par la réduction du trafic routier.

On connaît déjà les effets néfastes sur la santé des particules fines, les PM 2,5 et les PM 10, essentiellement dues aux véhicules diesel. Elles sont actuellement le polluant de l’air urbain le plus préoccupant, et il est établi que les PM 2,5 sont les plus nocives, leur taille infime leur permettant en effet de pénétrer jusqu’aux alvéoles pulmonaires. Elles aggravent l’asthme et les problèmes respiratoires, elles sont impliquées dans les affections cardiovasculaires. Les émissions des moteurs Diesel sont même classées « cancérogène certain » par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ). Chaque année, elles sont responsables de 48 000 décès prématurés dans l’Hexagone.

Les particules ultrafines (PUF) passent dans le sang

Mais voilà, on découvre encore pire. Dans un avis rendu mardi 16 juillet, l’Anses alerte sur d’autres particules non réglementées à ce jour. Il s’agit du carbone suie, du carbone organique et, surtout, des particules ultrafines, celles qui sont de l’ordre du nanogramme, soit une taille infinitésimale qui leur permet de passer dans le sang. Il existe « des niveaux de preuves forts », indique l’Agence, de leurs effets sur la santé, tant en ce qui concerne les affections respiratoires et cardiovasculaires que les décès anticipés. Le carbone suie et les particules ultrafines sont en outre soupçonnés d’avoir un impact « sur le développement des performances cognitives de l’enfant ».

Face à ces effets désastreux sur la santé, l’Anses recommande de cibler en priorité ces trois polluants particulaires, actuellement non réglementés, dans les politiques publiques, en complément des particules PM 2,5 et PM 10.

La solution : réduire le trafic

Pour l’Anses, il n’y a pas à tergiverser. Les évolutions du parc automobile sont clairement insuffisantes pour améliorer durablement la qualité de l’air ambiant dans les agglomérations. Outre les évolutions technologiques du parc de véhicules et la promotion des véhicules électriques en zone urbaine dense, comme l’Île-de-France, pour diminuer les émissions de particules, ses experts en appellent à la réduction du trafic routier. L’Agence demande le renforcement des autres modes de mobilité, les transports en commun, l’intermodalité et les modes actifs de transports, autrement dit la marche, le vélo ou la trottinette.

Élisabeth Chesnais

Élisabeth Chesnais

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