Morgan Bourven
Playstation PlusForte augmentation des tarifs
Sony vient d’annoncer que les tarifs de son service Playstation Plus, qui permet notamment de jouer en ligne, vont fortement augmenter (+20 % pour l’abonnement annuel) au 31 août. Une hausse estivale qui ne s’accompagne pas de services supplémentaires, mais place le constructeur japonais au même niveau tarifaire que son concurrent Microsoft.
Mauvaise nouvelle pour les amateurs de jeux vidéo en ligne : Sony a annoncé ce vendredi une augmentation des tarifs du Playstation Plus. Ce service permet de jouer en ligne, donne accès chaque mois à une offre de jeux accessibles pour les abonnés, et permet d’obtenir des réductions sur le Playstation Store.
À partir du 31 août, ces tarifs enregistreront une hausse conséquente :
- l’abonnement annuel passera de 49,99 € à 59,99 € ;
- l’abonnement trimestriel de 19,99 € à 24,99 € ;
- l’abonnement mensuel de 6,99 € à 7,99 €.
Cette hausse de 20 % de l’abonnement annuel est la première depuis l’ouverture du service, en 2010. L’abonnement trimestriel était, lui, déjà passé le 1er septembre 2015 de 14,99 à 19,99 €. La hausse en deux ans atteint donc 66 % pour cette formule, qui deviendra par ailleurs plus onéreuse que trois mois d’abonnement pris séparément (3 x 7,99 € = 23,97 €).
Sony prévient que tous les frais d'abonnement périodiques seront facturés au nouveau prix à partir du 31 août 2017. La société ajoute qu’il est toujours possible d’acheter un abonnement au prix actuel et que « cet abonnement viendra s'ajouter (ou "s'empiler") sur votre période actuelle ». Si votre abonnement actuel se termine dans les prochains mois, il peut donc être intéressant de le prolonger dès à présent.
Les abonnés ne souhaitant pas s’acquitter d’un abonnement à ce nouveau prix peuvent l’annuler. Pour ce faire, Sony indique qu’il suffit de « désactiver le renouvellement automatique dans les paramètres de votre compte 48 h minimum avant l'échéance de votre prochain paiement ».
Si cette augmentation tarifaire est annoncée sans ambiguïté et que la procédure de désabonnement est simple, on ne peut que regretter la hausse importante de ces tarifs, et surtout leur annonce en plein été, lorsque de nombreux consommateurs sont en vacances.
Avec cette augmentation, Sony s’aligne sur ses tarifs nord-américains, qui avaient augmenté le 22 septembre 2016 pour passer de 17,99 à 24,99 dollars par trimestre et de 49,99 à 59,99 dollars par an. À l’époque, Sony justifiait cette hausse en indiquant que sa grille reflétait « les conditions actuelles du marché, et permettra de continuer à proposer un service online exceptionnel ». Sans juger du caractère « exceptionnel » du service, régulièrement victime de dysfonctionnements (voir notre forum), cette hausse place effectivement l’abonnement annuel de Sony au même niveau tarifaire que le service Xbox Live Gold de son concurrent américain Microsoft. Le Xbox Live Gold sera désormais moins cher dans les autres formules, puisqu’il en coûte 6,99 € par mois et 19,99 € par trimestre.
Des services en ligne de plus en plus importants
Dernier bastion du jeu en ligne gratuit sur console, Nintendo a, de son côté, fait part de son intention de rendre ce service payant à partir de 2018 : pour 3,99 € par mois, 7,99 € par trimestre ou 19,99 € par an, il sera possible de jouer en ligne et de bénéficier d’une sélection de jeux rétro, issus des anciennes consoles du constructeur. À cette date, seuls les joueurs PC pourront donc continuer à jouer en ligne sans devoir payer d’abonnement spécifique.
Ces évolutions s’expliquent par la place de plus en plus importante prise par les services dans l’industrie du jeu vidéo. Avec 26,4 millions d'abonnés au printemps dernier, le Playstation Plus est devenu une source importante de revenus pour Sony. Le premier éditeur mondial, Electronic Arts, a également annoncé jeudi, lors de la présentation de ses résultats trimestriels, que les revenus tirés de la vente de jeux (physiques ou numériques) ne représentaient plus que 26 % de son chiffre d’affaires, contre 74 % pour ses services en ligne et mobiles. Il y a dix ans, 100 % de ses revenus provenaient de la vente de jeux. « Nous pensons qu’il y aura plus de changements [dans l’industrie du jeu vidéo] dans les 5 prochaines années qu’il n’y en a eu dans les 45 dernières », a réagi le président d’Electronic Arts, Andrew Wilson, qui a notamment cité la montée en puissance du streaming et la multiplication des abonnements à des services en ligne.