Élisabeth Chesnais
Surimposer en toiture devient possible
Le nouvel arrêté tarifaire photovoltaïques met fin à l’intégration systématique des panneaux au bâti et va permettre de développer les panneaux placés en surimposition de toiture.
Après plus d’une décennie d’entêtement à promouvoir les panneaux photovoltaïques intégrés en toiture, qui causent tant de problèmes d’étanchéité et d’infiltrations d’eau dégradant le bâti, les pouvoirs publics ont enfin revu leur stratégie. Le dernier arrêté tarifaire a relevé le tarif d’achat des kilowattheures produits par les panneaux placés en surimposition de toiture, ce qui est une solution beaucoup plus sûre pour maintenir le bâti hors d’eau que les panneaux intégrés en toiture à la place des ardoises ou des tuiles. Jusque-là d’un montant ridicule de 5,6 centimes, le kilowattheure « surimposé » se vend désormais 18,7 centimes si on cède la totalité de sa production. Ce qui pourrait éventuellement justifier d’installer les 3 kilowatts crêtes (kWc) qui y donnent droit sur un toit bien orienté, mais à la seule condition d’éviter tous les pièges.
Il ne faut surtout pas surpayer les panneaux et encore moins investir en prenant un crédit associé, il fait automatiquement flamber la facture… on peut alors dire adieu à une quelconque rentabilité. Mais ce n’est pas gagné, on succombe très facilement au discours bien rodé d’un commercial convaincant.
L’autre piège à éviter, c’est celui de l’autoconsommation. Le tarif de vente du surplus a beau être passé à 10 centimes le kilowattheure au lieu de 5,6 centimes, l’autoconsommation individuelle reste un mirage : on ne rentabilise pas son installation.