Jean-Paul Geai
PhishingLe faux message du Crédit mutuel
Pour récupérer numéro de carte bancaire ou mot de passe, la technique du phishing est plus que jamais d’actualité. Et les escrocs ont l’imagination fertile pour abuser les internautes. Dernier exemple en date avec le Crédit mutuel.
Après le faux message d’EDF qui annonçait qu’un impayé subsistait et vous invitait à régler via Internet le montant dû, voici celui du Crédit mutuel, tout aussi mensonger. Orné du logo de la banque, il précise que « lors de votre dernier achat, vous avez été averti par message de l’obligation d’adhérer à la nouvelle réglementation concernant les achats par carte sur Internet et de la mise en place d’un blocage pour vos futurs achats. Or, à ce jour, nous n’avons pas enregistré d’adhésion de votre part et nous sommes au regret de vous informer que vous ne pouvez plus utiliser votre carte sur Internet. » Bien évidemment, un lien vous permet de faire immédiatement votre demande d’adhésion en ligne « en remplissant un certificat de sécurité ». Dès lors, le piège est en place : la communication du numéro de carte bancaire permet à l’escroc d’effectuer des opérations frauduleuses sur Internet. Et il lui suffit de changer le logo du Crédit mutuel par celui d’une autre banque pour multiplier ses messages trompeurs.
Régulièrement, le Réseau anti-arnaques, dont fait partie l’UFC-Que Choisir, met le consommateur en garde contre le piège du phishing : un message, semblant émaner d’un établissement bancaire, d’un opérateur de téléphonie ou d’un fournisseur d’énergie, vise à obtenir la communication d’informations confidentielles (mot de passe, numéro de carte bancaire…). Pour appâter le consommateur, le message peut varier, comme celui vous indiquant qu’une somme vous est due compte tenu d’un prélèvement effectué deux fois. Et, bien sûr, pour être recrédité du trop-perçu, il suffit de communiquer son numéro de carte bancaire. Certes, la majorité des destinataires feront preuve de méfiance et ne donneront pas suite, mais d’autres, moins vigilants, tomberont dans le panneau.