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Fabienne Maleysson
Des milliers de tonnes de pesticides sont répandues dans les champs chaque année. Qu’en reste-t-il dans nos aliments ? Nous avons confié à un laboratoire la recherche de résidus de plus de 500 pesticides sur 150 échantillons de pommes, poires, fraises et raisins, issus de l’agriculture conventionnelle ou biologique. Résultat : sauf en bio, de nombreux fruits cumulent plusieurs molécules. Des cocktails aux effets potentiellement nocifs pour notre santé.
Ils sont décevants : échantillons bruts : 9 molécules en moyenne sont détectées (5 sont quantifiées). échantillons lavés : le chiffre ne tombe qu’à 8 molécules et la quantité globale diminue peu (12 %). Pommes épluchées : elles contiennent en moyenne 6 molécules (3 quantifiées) et la quantité diminue de moitié.
Il semble que deux obstacles s’opposent à l’élimination des pesticides par ces méthodes. Certains sont des produits dits « systémiques ». Appliqués notamment en enrobage des semences ou dans le sol et conçus pour pénétrer à l’intérieur de la plante, ils restent ensuite dans le fruit. D’autres, parmi les pesticides de contact présents sur l’extérieur du fruit, sont difficilement solubles dans l’eau.
(1) L’effet de la cuisson n’est pas mieux documenté.
Les résultats de nos analyses sur 150 échantillons de pommes, poires, grappes de raisins et fraises.
Notre enquête sur l’utilisation des produits phytosanitaires dans l’agriculture.
Notre reportage sur les difficultés rencontrées par les cultivateurs qui veulent travailler sans pesticides chimiques.
Fabienne Maleysson
Claire Garnier
Rédactrice technique
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