Yves Martin
Opel ZafiraPremières impressions
Baptisé Zafira, puis Zafira Tourer en 2011, le monospace d’Opel retrouve son appellation d’origine. Et pour rester dans la course et affronter la rude concurrence, Opel modernise son Zafira et l’équipe de technologies dernier cri et d’un nouveau diesel. Le style, lui, ne change pas.
Au premier coup d’œil, difficile de se rendre compte de ce qui a changé sur le nouveau Zafira tant les évolutions sont anodines. En effet, seuls la face avant légèrement modifiée et le toit panoramique (uniquement sur le haut de gamme Elite) apportent une touche de nouveauté esthétique. Pour découvrir les quelques changements, il faudra s’installer à bord ou ouvrir le capot.
Qualité de vie à bord
Dans l’habitacle, la planche de bord a été revue pour « jouer l’élégance et la visibilité pour le conducteur et le passager avant », selon les termes du constructeur. Un argument que nous ne partageons qu’à moitié. Élégance oui, car la qualité et l’assemblage des matériaux sont d’un très bon niveau et laissent présager d’un bon vieillissement. La planche de bord est bien dessinée et semble assez fine. Bon point également pour la simplification du panneau de commandes de la console centrale, anciennement truffée de boutons. Un constat d’amélioration que nous faisions déjà pour la nouvelle Opel Corsa sortie en 2015.
Grâce à l’introduction d’un grand écran tactile (7 pouces) et des solutions de connectivité Apple Carplay et Android Auto, qui permettent de dupliquer le contenu de son smartphone sur l’écran de la voiture, Opel a effectivement amélioré sensiblement l’ergonomie de son monospace. L’écran est facile d’accès et d’une bonne sensibilité. La programmation du GPS est simple et rapide et ne pose pas de souci particulier. Le volant est également assez sobre et les commandes qui s’y trouvent sont faciles à gérer. La prise en main du Zafira s’en trouve d’autant simplifiée. Nous avons toutefois trouvé que l’écran central situé entre les deux compteurs dénote un peu et fait vieillot en raison de son affichage monochrome. Autre regret : le Zafira peut se transformer en un « spot Wi-Fi » qui permet de disposer d’une connexion à Internet sans fil dans tout le véhicule mais cette fonction ne sera pas proposée à la sortie du véhicule en septembre. Il faudra donc attendre pour disposer de cette fonction intéressante.
Enfin, le Zafira peut recevoir le dispositif d’assistant personnel OnStar (lire l’encadré). Proposé en option à 490 € sur le premier niveau de finition, il est de série sur les autres. Il faudra ajouter à cela un abonnement annuel, encore non défini, après la première année d’utilisation.
Pour le reste, pas de changement notable dans l’habitacle où l’on retrouve une grande modularité, l’un des atouts de l’Opel.
En revanche, nous sommes moins convaincus sur l’aspect de la visibilité, le second axe d’optimisation recherché par le constructeur. En effet, seule la version haut de gamme Elite dispose d’une caméra de recul (en option à 900 € dans le pack Navi sur les autres finitions) et d’un toit panoramique qui offre une très grande luminosité et une réelle sensation d’espace. Malgré tout, comme pour les autres modèles, la visibilité vers l’extérieur n’est que moyenne et il faudra un certain temps d’adaptation pour se familiariser avec le gabarit de ce monospace.
Au volant
Pas de réel chamboulement sous le capot du nouveau Zafira et seule une motorisation fait son apparition. Les moteurs à essence ne changent donc pas et l’unique diesel désormais proposé est le 2.0 CDTI Blueinjection de 170 ch, qui peut être associé à une boîte de vitesses mécanique ou automatique à 6 rapports. Conduit dans la première configuration, ce nouveau moteur s’est montré assez agréable grâce à son couple important disponible sur une large plage de régimes : de 1 750 à 2 500 tr/min. Ainsi, aucun souci pour s’arracher au feu rouge ou s’insérer dans le trafic. Il est clair que le constructeur a bien travaillé sur l’agrément général de ce bloc diesel qui ne vibre pas trop, mais il rate le coche en matière d’émission sonore, le moteur se révélant bruyant à la moindre accélération.
Côté consommation, avec une moyenne affichée de 6,5 litres aux 100 km, le Zafira s’avère plutôt gourmand. Un appétit à relativiser au vu du parcours réalisé sur routes sinueuses et autres autoroutes allemandes où la vitesse n’est pas limitée. En outre, le monospace pèse au bas mot 1 775 kg et demande de l’énergie pour être mis en mouvement.
La boîte de vitesses est précise et les rapports s’engagent sans soucis, même en cas de sollicitation rapide. Sur route, le monospace s’est montré plutôt ferme sur les défauts de raccordement et assez bruyant lorsque le revêtement n’était pas de très bonne qualité. De même, à haute vitesse les bruits aérodynamiques sont omniprésents. Toutefois, en règle générale, le Zafira est assez confortable et les passagers voyageront dans de bonnes conditions.
Sécurité
Le nouveau Zafira inaugure de nombreux équipements techniques liés à la sécurité. Tout d’abord avec un ensemble de feux avant entièrement à LED adaptatifs (le faisceau est dirigé dans les virages et adapte le flux lumineux à la situation) proposé de série sur la finition haut de gamme ou en option à…1 100 € sur le deuxième niveau de finition (Innovation). Un système cher à l’achat donc, mais qui risque aussi de faire gonfler fortement la facture en cas de réparation ! La nouvelle génération de caméra frontale Opel Eye (encore une option à 600 €) permet la reconnaissance de panneaux de circulation, assure aussi la fonction d’indicateur de distance de sécurité (Following Distance Indication, FDI) et détecte les véhicules en mouvement devant le Zafira. Enfin, le monospace peut recevoir un régulateur de vitesse adaptatif à freinage d’urgence automatique.
L’Opel Zafira en résumé
Le nouveau Zafira n’apporte pas un grand chamboulement par rapport à la précédente génération en termes de mécaniques et seul un nouveau diesel fait son apparition. À l’intérieur, la remise à niveau technologique avec l’intégration des solutions de communication sont les bienvenues. Mais il n’est pas du tout évident que cela suffise à concurrencer l’arrivée des futurs Renault Scenic et Peugeot 3008 qui, eux, devraient changer de fond en comble. Pour l’instant, le nouveau Zafira, facturé de 24 850 à 35 200 €, est généralement plus abordable que ses concurrents. Il faut en effet compter, pour un 3008 actuel, de 27 150 à 35 650 €, ou encore de 25 250 à 42 275 € pour un Volkswagen Tiguan. Attention toutefois à bien détailler le niveau d’équipement car Opel propose beaucoup d’équipements en option.
Les +
- Qualité de fabrication
- Confort
- Tenue de route
- Ergonomie
- Modularité
Les -
- Moteur Diesel bruyant
- Bruit aérodynamique à haute vitesse
- Visibilité moyenne
OnStar
L’assistant personnel à distance d’Opel
Trois boutons implantés près du rétroviseur intérieur au-dessus du pare-brise permettent d’entrer directement en contact avec Opel OnStar. Le bouton bleu « Service » donne accès à des services de confort tels que le diagnostic du véhicule ou le téléchargement de destinations. Par exemple, si le conducteur est à la recherche d’un restaurant ou de la station-service la plus proche, il sera mis en contact avec un conseiller. Celui-ci enverra la destination directement sur le système de navigation embarqué du véhicule, sans que le conducteur n’ait à quitter la route des yeux. D’une simple pression sur le bouton rouge « SOS », on peut demander de l’aide ou si, par exemple, un airbag se déploie, Opel OnStar est automatiquement alerté. Un conseiller entre alors en communication avec l’abonné et lance un appel vers le véhicule pour savoir si l’abonné a besoin d’aide. En cas de non-réponse, le conseiller envoie immédiatement les services de secours à l’emplacement exact du véhicule. Le bouton « Privé » permet à l’abonné de masquer la position de sa voiture et de devenir invisible pour le système.