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Opel MokkaPremières impressions

Sous ses airs de baroudeur, l’Opel Mokka n’en est pas moins confortable et dispose de bonnes qualités routières. Mais son moteur Diesel bruyant et sa complexité de prise en main gâchent un peu la fête.

La famille des SUV urbains a le vent en poupe et l’offre ne cesse de s’étoffer. Disponible en version à deux ou quatre roues motrices, l’Opel Mokka est l’un des derniers-nés du segment. Mais qu’on ne s’y trompe pas, malgré son aspect baroudeur, il n’est pas vraiment destiné à sortir des sentiers battus.

Qualité de vie à bord

Avec ses 4 278 mm de long, le Mokka est en concurrence avec les SUV compacts, ces véhicules au look de tout-terrain mais surtout destinés à un usage urbain, comme le nouveau Renault Captur (4 122 mm), dont nous ferons prochainement une prise en main, ou encore le Nissan Juke (4 135 mm).

Pourtant, à l’œil, le Mokka impressionne plus et fait plus cossu. À tel point qu’on pense facilement qu’il est plus grand qu’il n’y paraît et cela le dessert un peu. Pas étonnant alors qu’on soit un tantinet déçu par l’espace habitable en montant à bord. Pourtant, au final, le rapport dimensions/habitabilité est excellent et quatre passagers voyageront à leurs aises grâce à une garde au toit et à une largeur aux coudes appréciables. Si trois occupants s’installent à l’arrière, l’espace restera acceptable.

Un habitacle bien fini et confortable.

De l’espace, on en trouvera aussi dans le coffre où l’emplacement habituel de la roue de secours (remplacée par un kit de réparation) offre un volume de rangement appréciable et très discret puisque situé sous le plancher. Dans l’habitacle, les rangements proposés sont assez nombreux et généreux comme en témoigne la présence de deux boîtes à gants, l’une à sa place habituelle et l’autre se trouvant sur le dessus de la planche de bord. Les vide-poches des portières sont assez volumineux et faciles d’accès, contrairement à celui placé sur la console centrale qui oblige le conducteur à se contorsionner pour accéder à son contenu.

Le levier de frein à main est quant à lui inaccessible car totalement camouflé par l’accoudoir du siège conducteur qu’il faut alors obligatoirement relever pour libérer le véhicule.

L'accoudoir gêne le levier de frein à main.

La vie à bord est assez agréable grâce à l’utilisation de matériaux de qualité. Le revêtement de la planche de bord est très bien rembourré et les assemblages très bien réalisés. De même, notre version haut de gamme Cosmo Pack est dotée d’un intérieur « tout cuir », pour toute la sellerie et le volant. Si les sièges sont chauffants, ce qui est vraiment conseillé avec le cuir, nous avons été surpris de découvrir que le volant était lui aussi chauffant. Surpris car non seulement cet équipement est encore extrêmement rare (il est même inexistant sur ce segment), mais surtout parce que nous sommes tombés par hasard sur cette fonction. Elle s’active grâce à un bouton situé au centre de la commande de gestion de la température côté conducteur dont nous n’avons pas tout de suite compris l’utilité. Signe que l’ergonomie du Mokka n’est pas vraiment un modèle du genre. Quand le regard se porte sur le volant ou sur la console centrale, l’utilisateur est vite déstabilisé ! Trop de boutons, souvent petits, qui sont difficiles à maîtriser en quelques minutes. Le GPS est également compliqué à programmer et présente un affichage vieillot. Ainsi, nous avons été déconcertés par le fait qu’il ait fallu mettre les accents sur le nom des villes sans quoi aucune proposition ne correspondait à notre recherche.

On peut néanmoins se rassurer en se disant que cette complexité prouve que la voiture est très bien équipée. Le Mokka reçoit en effet de nombreuses aides à la conduite, comme l’aide au stationnement avant et arrière, la climatisation automatique bi-zone, l’aide au démarrage en côté, le Stop & Start, le système de contrôle en descente, le régulateur/limiteur de vitesse, le kit mains libres Bluetooth, la lecture des panneaux de signalisation (en option), etc.

Un poste de conduite et un GPS peu pratiques à utiliser.

Au volant

En prenant place à bord du Mokka, nous avons remarqué que les ouvrants n’émettent pas un bruit très flatteur lors de la fermeture. Le pire étant le coffre qui doit être claqué un peu fort pour se verrouiller, et cela dans un bruit métallique peu valorisant. Et, comme nous avons dû effectuer cette manœuvre sous la pluie, nous avons été arrosés lors de son ouverture et de sa fermeture.

Nous avons pu conduire l'Opel Mokka dans sa version diesel 1.7 CDTI de 130 ch à quatre roues motrices. Mais, si cette configuration permet de répartir automatiquement (et de façon imperceptible pour le conducteur) la puissance entre les essieux avant et arrière selon les conditions de conduite et d’adhérence, il faut toutefois savoir qu’en règle générale, la voiture roule en deux roues motrices. Une configuration qui permet de préserver la consommation lorsque la situation ne nécessite pas d’avoir un entraînement sur toutes les roues. Ainsi, sur un trajet mixte sur routes, autoroutes et ville, notre Mokka ne s’est pas montré trop gourmand avec une moyenne de 6,7 l/100 km (valeur indiquée par l’ordinateur de bord). Ce qui est plutôt raisonnable pour ce genre de véhicule. Mais si le moteur est assez économe, il est un peu moins agréable à conduire. Très bruyant dès que l’on accélère pour dépasser et manquant de couple à bas régime, il impose de rétrograder pour effectuer un dépassement ou s’engager sur une autoroute. Heureusement, quand on roule à vitesse stabilisée sur autoroute, il n’est pas trop bruyant ce qui permet de voyager dans de bonnes conditions. Dans l’ensemble, le Mokka est facile à conduire car les vitesses passent facilement et la boîte est précise. En ville, il s’avère également assez maniable et sa taille n’est pas un handicap. Sa direction est précise et ne demande pas d’efforts démesurés lors des manœuvres. Nous avons aussi apprécié les suspensions et l’amortissement efficaces. Malgré la hauteur de l’engin, aucun mouvement de caisse n’est à déplorer, et cela même sur des routes sinueuses. De même, sur tous les types de revêtement le Mokka s’est révélé confortable, prenant bien soin des passagers. Enfin, le freinage est performant et offre un bon ressenti au conducteur.

Le moteur 1.7 CDTI très bruyant du Mokka.

Sécurité

L’équipement de base du Mokka est important dès le premier niveau de finition avec, de série, l’aide au démarrage en côte, 6 airbags, les antibrouillards avant, le régulateur/limiteur de vitesse, la climatisation manuelle, les 4 vitres électriques. Parmi les options intéressantes en termes de sécurité, et inédites sur le segment, on peut citer les projecteurs adaptatifs directionnels bi-xénon (1 000 €) ou l’Opel Eye. Ce dispositif regroupe la reconnaissance des panneaux de signalisation, l’avertisseur de changement de voie intempestif et l’avertisseur de collision, et est proposé à seulement 400 €.

L’Opel Mokka, vendu à partir de 18 990 €, est mieux équipé que ses concurrents pourtant proposés à des prix plus élevés, telle que la gamme de Skoda Yéti qui débute à 19 850 €. Et si le Nissan Juke semble plus intéressant avec sa première version proposée à 15 990 €, il faut savoir qu’il ne s’agit là que d’un moteur à essence de 94 ch (contre 115 ch pour le premier Mokka) et que son équipement embarqué est plus réduit. Le Mokka est donc très bien placé en termes de tarifs.

L’Opel Mokka en résumé

Bien fini et très agréable à vivre, le Mokka aurait demandé un peu plus d’attention sur la qualité de fermeture de ses portes et de son coffre. L’ergonomie compliquée de la finition haut de gamme est également un peu déroutante et demande un temps d’adaptation important. Enfin, le moteur 1.7 CDTI 130 ecoFLEX manque de tonus à bas régime. Un défaut qu’on lui pardonnera quand même grâce à son appétit contenu. Sur la route, le Mokka est convaincant et s’avère très confortable. Enfin, il affiche un rapport prix/équipement des plus intéressants.

Les +

Disponible en 4 roues motrices

Équipement complet

Volume de coffre

Confort

Habitabilité

Qualité de fabrication

Les –

Manque de tonus du moteur 1.7 CDTI 130

Insonorisation

Ergonomie compliquée

Bruit des ouvrants peu flatteur

Yves Martin

Yves Martin

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