Yves Martin
Opel Grandland XPremières impressions
Avec le Grandland X, Opel propose un SUV compact bien fini et très agréable à conduire. Mais dans ce segment proche de l’embouteillage, dommage que l'originalité ne soit pas au rendez-vous.
Depuis la mise en ligne de cette première impression, nous avons testé sur circuit l'Opel Grandland X 1.2 Turbo 130 ch, l’Opel Grandland X 2.0 D 177 ch BVA8 et l’Opel Crossland X 1.2 Turbo 130 ch
Conçu sur une base de Peugeot 3008 et construit dans la même usine de Sochaux (25), l'Opel Grandland X, commercialisé depuis fin 2017, arrive désormais dans une version haut de gamme Ultimate. Et si le SUV reçoit les mêmes organes mécaniques, son habitacle est un peu moins technologique et ne dispose pas du combiné d'instruments numérique innovant du 3008. De même, l'intérieur est moins original. Par contre, son niveau d'équipement est supérieur et les systèmes d'aide à la conduite omniprésents.
Qualité de vie à bord
Assez classique, l’intérieur du Grandland X n’en demeure pas moins très bien fini, avec des éléments bien rembourrés et bien assemblés. Tous les éléments sont ainsi agréables aussi bien au toucher qu’à l’œil et l’habitacle s’avère très accueillant. Cette bonne sensation est confortée par le grand volume intérieur et l'habitabilité importante. Ainsi, tous les occupants se sentiront à l'aise et voyageront dans de très bonnes conditions. À noter que les sièges avant de notre version Ultimate se sont montrés très confortables et qu’ils nous ont procuré un excellent maintien en toutes circonstances. Il faut dire que ces sièges montés de série (pour les autres finitions, c’est une option à 600 €) sont certifiés AGR, une association de médecins allemands pour la santé du dos.
À l’arrière, trois passagers pourront s’installer confortablement sans souci et disposeront même de suffisamment d’espace pour les jambes. Dommage que l’habitacle pèche par son manque d'espaces de rangement. Les vide-poches de portières sont en effet peu volumineux et de forme complexe, ce qui les rend peu pratiques à l'usage. Même critique à l’encontre de la petite boîte à gants qui ne dispose même pas de rebords sur les côtés. Dès lors, si elle est un peu trop chargée, tout risque de se retrouver sur les pieds du passager. Enfin, l'accoudoir central n'est pas d'une très grande utilité. Déjà, il est placé trop en arrière pour y poser confortablement son coude, ensuite son volume, lui aussi restreint, n'est pas très pratique et ne permet d’y loger que de petits objets. Le dernier grief concernera les commandes au volant. Complexes, elles demanderont un peu d'habitude pour pouvoir les utiliser sans devoir quitter la route des yeux.
Pour le reste, l’habitacle reste très classique, l’ergonomie s’en retrouve grandement simplifiée. Nous avons apprécié l’utilisation simple de l’écran tactile pour la programmation du GPS (même s’il manque parfois de précision) et de toutes les fonctions d’infotainement. La planche de bord est alors assez épurée et la console centrale ne reçoit que quelques boutons de raccourci (radio, navigation…) ainsi que les commandes de chauffage et de climatisation.
Au volant
La sortie de la version haut de gamme Ultimate s’accompagne de la commercialisation d’un nouveau duo mécanique : l’association d’un moteur Diesel de 2 litres de 177 ch à une boîte de vitesses automatique à 8 rapports. À l'usage, cet ensemble s'est montré très agréable malgré un bruit un peu marqué à froid et lorsqu'on monte dans les tours. Que ce soit en ville ou sur route, le moteur dispose d’un bon répondant. Le couple maxi de 400 Nm, disponible dès 2 000 tr/min, autorise d’excellentes relances sans que la boîte de vitesses n’ait besoin de rétrograder. Nous avons toutefois regretté l'absence d’un mode sport. En effet, sur des routes sinueuses, elle manque un peu de réactivité et les passages de rapports deviennent parfois hésitants. Il faudra alors utiliser la commande séquentielle, via le levier de vitesses, pour améliorer un peu la situation.
Nous aurions également apprécié la présence de palettes au volant pour éviter le maniement moins confortable du levier de vitesses.
Côté consommation, le duo s'est montré un peu gourmand en ville avec une moyenne tutoyant les 9 litres aux 100 km. Sur autoroute, à vitesse stabilisée, la consommation descend à un raisonnable 6,8 litres selon l’ordinateur de bord.
Le Grandland X s’est montré aussi agile que le 3008 et les suspensions plutôt confortables offrent un très bon compromis entre confort et tenue de route, ce qui correspond bien à ce que l’on peut attendre d’un tel SUV. Nous avons toutefois trouvé les suspensions un peu fermes sur les petites bosses ou autres irrégularités de la route. Mais ce défaut, tout comme la remontée de bruit de roulement, est certainement dû à la monte de pneumatiques de grandes tailles (19 pouces) de notre version Ultimate. Pour le reste, on retrouve logiquement les mêmes sensations que sur le 3008 avec un freinage efficace et facile à doser et une direction très agréable. Mais, en reprenant un volant de taille normale, le Grandland X s’avère peut-être un petit peu plus facile à manœuvrer en ville. Un endroit où nous avons apprécié la présence de la caméra de recul qui pallie le manque de visibilité vers l’arrière.
Sécurité
Le Grandland X, dans sa version Ultimate, est très bien équipé et reçoit tous les systèmes de sécurité et d'aide à la conduite actuels. Citons par exemple l’éclairage à LED adaptatif qui gère le faisceau lumineux en fonction de certaines situations (éclairage de virage, assistant de feux de route, correcteur automatique de la portée…), le système de maintien dans la file, le freinage automatique d’urgence avec reconnaissance des piétons, etc. L’Opel Grandland X s’est d’ailleurs vu attribué 5 étoiles aux crash tests Euro NCAP.
L’Opel Grandland X en résumé
L’Opel Grandland X dispose de bons arguments en termes de confort et de tenue de route mais aussi d’une très bonne habitabilité. La gamme de moteurs proposés est aussi assez vaste et permet de trouver un modèle qui correspondra bien à son utilisation. Le tout dernier duo proposé, le moteur Diesel de 177 ch avec la boîte automatique à 8 rapports, conviendra par exemple très bien aux plus gros rouleurs. En ce qui concerne les tarifs, le SUV d’Opel s'affiche à des prix intéressants par rapport à la concurrence et il faut compter, en moyenne, 1 500 € de moins que pour un Peugeot 3008 à motorisations et finitions équivalentes. En plus, le Grandland X s’avère généralement mieux équipé que ce dernier, notamment dans sa version Ultimate. Mais il est plus conventionnel en termes de style et d’aménagement intérieur.
Les +
- Habitabilité
- Finition
- Agrément moteur
- Facilité de prise en main
- Confort de conduite
Les -
- Manque de rangement
- Niveau d’équipement de la finition Ultimate
- Bruit de roulement