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Nouveau virus de la tomateComment identifier les plantes touchées

Un nouveau virus touchant les tomates a été détecté en Bretagne pour la première fois. Redoutable pour cette plante, il touche aussi bien les exploitations agricoles professionnelles que les potagers des amateurs. Aucun traitement n’existe à ce jour. Il est donc important d’identifier les symptômes le plus vite possible afin d’éradiquer ce pathogène.

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) avait tiré la sonnette d’alarme début février : un virus « particulièrement dangereux » pour les tomates, piments et poivrons, le Tomato brown rugose fruit virus (ToBRFV), pourrait bien faire des ravages en France. Depuis, il a été détecté dans le Finistère, sous une serre de tomates d’une exploitation agricole.

Ce virus « peut se transmettre par les semences, les plants et les fruits infectés, ainsi que par simple contact, survivre longtemps sans perdre son pouvoir infectieux, et aucun traitement ou aucune variété résistante n’existe aujourd’hui », prévient l’Agence. D’où la nécessité de le repérer rapidement. Il faudra donc avoir l’œil non seulement sur les serres, mais aussi sur les potagers des jardiniers amateurs. En effet, la production des particuliers n’est pas loin d’égaler en France celle des professionnels.

Les dégâts observés sur les tomates (l’intensité des symptômes variant selon les variétés) sous serre sont :

  • des chloroses (décoloration, jaunissement), mosaïques et marbrures sur les feuilles ;
  • des taches nécrotiques sur les pédoncules, calices et pédoncules floraux ;
  • des décolorations sur les fruits, résultant d’une maturation irrégulière, avec des taches jaunes ou brunes, des déformations et parfois des rugosités de la peau caractéristiques.
Exemples de tomates atteintes par le virus de la tomate (ToBRFV).

Si vous constatez des symptômes potentiellement attribuables au ToBRFV, prévenez d’urgence l’Anses. Et dites adieu à vos tomates : le virus peut infecter jusqu’à 100 % des plants sous serre, et la seule possibilité d’éradiquer le pathogène passe par l’arrachage et la destruction des plantes, un vide sanitaire et la stérilisation du sol et des outils. Il n’existe à ce jour aucune molécule chimique efficace contre ce pathogène.

Plants et semences importés : sources de contamination

Le contrôle du virus passera aussi par « la limitation des échanges internationaux », alerte le syndicat agricole Confédération paysanne, qui souligne que les plants qui ont contaminé la serre bretonne, dans le Finistère, proviennent des Pays-Bas via le Royaume-Uni… Concernant les particuliers, l’Agence pointe le risque d’introduction du ToBRFV via les jardineries qui s’approvisionnent à l’étranger, et via le marché des semences achetées sur Internet, souvent originaires d’autres pays. Vérifiez donc bien leur origine avant tout achat.

En effet, 80 % des semences importées proviennent d’Asie (Inde, Vietnam, Chine, Thaïlande, Inde), et des importations faibles mais régulières ont aussi lieu depuis Israël et la Turquie. Tous ces pays ont été contaminés par le ToBRFV.

Les achats de plants à l’étranger, modestes, proviennent plutôt de pays européens (Pays-Bas, Grande-Bretagne, Italie, Espagne) touchés depuis 2018 ou 2019. Enfin, l’introduction par des fruits contaminés est également possible, quoique de faible risque, estime l’Anses. L’origine la plus fréquente est le Maroc (55 % des volumes), mais l’Espagne (25 %), la Belgique (9 %), les Pays-Bas (6 %) et l’Italie (1 %), tous contaminés, figurent aussi parmi nos fournisseurs... 

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