Élisabeth Chesnais
MaPrimeRénov’La Défenseure des droits dénonce les graves dysfonctionnements de l’Anah
« De graves dysfonctionnements techniques récurrents depuis sa mise en place », tacle la Défenseure des droits à propos du dispositif d’aide à la rénovation énergétique MaPrimeRénov’, géré par l’Agence nationale de l’habitat (Anah). Elle lui demande d’y remédier dans un délai de trois mois.
« Impossibilité de créer un dossier, de déposer en ligne les pièces justificatives, de modifier les éléments du dossier », les reproches de la Défenseure des droits pointés dans sa décision rendue publique le 17 octobre dernier s’appuient sur quelque 500 réclamations reçues. Ils correspondent en tous points aux témoignages qui parviennent à Que Choisir.
Elle dénonce la situation d’usagers qui ont engagé leurs rénovations après avoir reçu l’accusé de réception autorisant le démarrage des travaux, et qui sont toujours en attente de l’aide à laquelle ils ont droit depuis… 2020. « Ces blocages pour de très nombreux dossiers précarisent les plus fragiles économiquement », s’alarme la Défenseure des droits.
Graves problèmes techniques
Dans son viseur aussi, « les effets pervers du tout dématérialisé », d’autant plus qu’en l’espèce, la plateforme de dépôt des dossiers de demande d’aide rencontre de graves problèmes techniques depuis sa création.
Dans les trois mois, l’Anah est donc sommée de « résoudre définitivement les difficultés techniques affectant sa plateforme », d’avoir « des interlocuteurs qualifiés voués à assurer un meilleur suivi des dossiers et des réclamations », et enfin de « régulariser l’ensemble des demandes d’aide n’ayant pu aboutir en raison de difficultés imputables à la mise en œuvre du dispositif ».
Il y a du pain sur la planche, même si l’Agence nationale de l’habitat a déclaré à l’AFP qu’une « immense majorité des dossiers se déroule sans encombre ».