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Lentilles et lunettesLes opticiens peuvent répondre aux urgences

Les prérogatives des opticiens-lunetiers ont été élargies par un décret publié dimanche 16 octobre. Il leur permet de prescrire des lunettes en cas d’urgence (bris, perte…) ainsi que d’adapter eux-mêmes la prescription de lentilles de contact lors d’un renouvellement.

Alors que les consultations d'ophtalmologie sont une denrée rare, avec un délai moyen de 85 jours pour décrocher un rendez-vous selon une étude publiée en septembre (voir notre carte interactive de la fracture sanitaire), les opticiens-lunetiers viennent de voir leurs compétences élargies par un décret d’application de la loi de santé paru dimanche et applicable depuis le 17 octobre.

Désormais, en cas de perte ou de bris de ses verres correcteurs d’amétropie (myopie, hypermétropie, astigmatisme), un porteur de lunettes peut « en l’absence de solution médicale adaptée » se rendre directement chez son opticien. Ce dernier a la possibilité de lui délivrer « exceptionnellement » et « sans ordonnance » de nouvelles lunettes, après avoir réalisé un examen réfractif.

Autre capacité ouverte par le décret : les opticiens peuvent maintenant adapter la prescription de leurs clients porteurs de lentilles de contact, dans le cadre d’un renouvellement. Cette adaptation, subordonnée à un examen, est possible uniquement pour les patients dont la prescription date de moins de trois ans (ou de moins d’un an pour les moins de 16 ans).

En cas d’adaptation de la prescription, l’opticien doit reporter cette information sur l’ordonnance et en informer le médecin prescripteur. L'ophtalmologiste conserve la possibilité de s’opposer à toute adaptation par les opticiens par une mention expresse sur l’ordonnance.

Depuis 2007, les opticiens étaient déjà autorisés à adapter la prescription des lunettes correctrices lors d’un renouvellement, rappelle-t-on.

Le décret prolonge également la durée de validité des ordonnances médicales délivrée par les ophtalmologistes. Elle reste à un an pour les moins de 16 ans, mais passe à cinq ans pour les personnes âgées de 16 à 42 ans (contre trois ans auparavant). Pour les plus de 42 ans, la durée de validité reste à trois ans.

Dans le domaine de l’ophtalmologie, la loi santé prévoit aussi d’autoriser les orthoptistes (spécialistes du dépistage, de la rééducation et de la réadaptation oculaire) à réaliser certains actes sans prescription préalable. Le décret d’application de cette mesure n’a toutefois pas encore été publié.

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