La Poste MobileLes promesses sont-elles tenues ?
Des offres « simples, claires et sans mauvaise surprise ». Les dirigeants de La Poste ne tarissent pas d’éloges sur leurs toutes premières offres de téléphonie mobile. Si elles ont de sérieux atouts, elles n’ont toutefois rien de révolutionnaire.
Depuis lundi 23 mai, La Poste distribue ses propres forfaits de téléphonie mobile avec des arguments forts : des offres claires, sans surprise et à des prix attractifs. Dans l’ensemble, les promesses sont tenues, même si certains points sont à prendre en compte avant de se lancer.
Argument no 1 : des tarifs « accessibles à tous »
La Poste Mobile propose entre autres des cartes prépayées à partir de 5 €, des forfaits bloqués à partir de 10 € (60 SMS inclus, parfait pour les plus jeunes !) et des forfaits incluant 4 heures d’appels à 22 € par mois (avec mobile et SMS illimités). Intéressants, mais pas vraiment révolutionnaires. Avant de se lancer, mieux vaut donc comparer avec les offres des concurrents, notamment celles des autres opérateurs virtuels (Virgin, NRJ Mobile, Prixtel et les autres).
Les forfaits « SMS & Web » sont quant à eux plus séduisants. Comptez, par exemple, 26 €/mois pour un forfait 2 heures avec SMS, Web et courriels illimités (21 € sans mobile et sans engagement).
Argument no 2 : le choix de s’engager ou non
Les forfaits La Poste Mobile ont une particularité : ils existent tous en deux versions, avec ou sans engagement. Ainsi, un client possédant déjà un téléphone a tout intérêt à choisir une formule « sans engagement ». Il paiera ainsi 2 à 5 € de moins par mois. S’il n’en a pas, il doit s’engager pour bénéficier d’un terminal à un prix attractif. Qu’il choisisse un engagement sur 12 ou 24 mois, le tarif du forfait reste identique. En revanche, le prix du téléphone peut varier considérablement. En outre, certains mobiles récents ne sont pas proposés (l’iPhone d’Apple notamment) et les offres sont pour le moment incompatibles avec les BlackBerry.
La Poste Mobile propose en revanche deux avantages de taille : l’absence de réengagement en cas de changement d’option ou de forfait et la possibilité, au bout de 2 ans, d’acquérir un nouveau téléphone au même prix qu’un nouveau client (chez les autres opérateurs, les anciens clients doivent souvent les payer plus cher que les nouveaux).
Argument no 3 : des offres « simples et claires »
En évitant, entre autres, les appels illimités « de 21 à 8 heures » ou « vers 3 numéros », les offres de La Poste Mobile gagnent en lisibilité. Petit bémol néanmoins pour les cartes prépayées : sept montants sont disponibles avec, à chaque fois, trois avantages (plus de temps, SMS illimités ou appels vers l’international). Au final, le client doit donc s’y retrouver parmi 21 combinaisons possibles avec, pour chacune, des tarifs différents (de 0,33 à 0,50 €/mn) et des délais de validité plus ou moins longs (de 5 jours à 6 mois).
Par ailleurs, si les offres sont censées être « simples et claires », elles se voient appliquer les mêmes restrictions que chez les concurrents : peer-to-peer, VoIP, usage modem et newsgroups interdits, débit Internet réduit à partir de 500 Mo de données échangées dans le mois. Dans les forfaits bloqués, l’accès au Web est même carrément coupé dès 200 Mo.
Argument no 4 : « le réseau de distribution le plus important de France »
C’est certainement leur plus gros atout de l’opérateur. Dès septembre, 2 000 bureaux de Poste (sur 10 000) proposeront toute la gamme La Poste Mobile. Les autres bureaux se contenteront de vendre les recharges, voire des packs prépayés (avec téléphone inclus). Par ailleurs, des agents seront formés pour conseiller les clients et répondre à toutes leurs demandes. Il sera donc possible, en cas de problème de quelque ordre que ce soit, de demander de l’aide dans son bureau de Poste. Reste à savoir si les personnels dédiés à l’activité « téléphonie mobile » seront capables d’assurer un service après-vente de qualité. Dans tous les cas, la Poste s’engage à prêter un téléphone en cas de panne de l’appareil.