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Kia Sorento hybride rechargeable (2021)Premières impressions

Pour sa quatrième mouture, le Kia Sorento n’est proposé qu’avec une motorisation hybride rechargeable. De quoi rendre le gros SUV plus respectueux de l’environnement, du moins dans certaines conditions d’usage.

La quatrième génération de Kia Sorento adopte un style plus dynamique et plus moderne, notamment au niveau de ses faces avant et arrière. Le changement est radical sous le capot puisque aucun moteur thermique essence ou diesel n’est au catalogue, le grand SUV n’est proposé qu’en version hybride rechargeable. Ce qui ne change pas en revanche, c’est la possibilité de disposer de 7 places (option à 950 €) et d’un habitacle généreux pour embarquer la famille.

Qualité de vie à bord

L'habitacle est confortable et bien réalisé.

Le nouveau Sorento progresse en qualité de fabrication et les matériaux intérieurs se modernisent. La planche de bord est un peu complexe à l’œil, notamment en son centre où les commandes sont encadrées par deux aérateurs assez massifs. Et comme le volant reçoit nombre de boutons, l’ensemble du poste de conduite est assez chargé au détriment d’une ergonomie fluide. Il faudra donc un peu de temps pour s’y retrouver. Même constat au niveau de la console centrale où sont situées les diverses commandes des modes de conduite : il faudra prendre le temps de les repérer avant de partir afin de ne pas devoir quitter trop longtemps la route des yeux pour modifier ses choix (lire plus loin). Même le combiné d’instruments entièrement numérique (12,3 pouces) est un peu chargé en informations et demande un minimum d’attention. Heureusement, il est très lisible quelle que soit la luminosité ambiante. À noter que, comme sur son petit cousin le Hyundai Tucson, le Kia Sorento utilise désormais un affichage des angles au niveau du combiné d’instruments. Lorsque le clignotant est actionné, l’image s’affiche du côté concerné devant le conducteur. Une solution pertinente qui permet de bien visualiser l’entourage.

L'ensemble du poste de conduite (écran central, console) du nouveau Sorento est assez chargé.

L’habitabilité est très bonne, à l’avant comme à l’arrière. Grâce aux dimensions généreuses du SUV, les passagers arrière disposent de beaucoup de place pour les jambes. La troisième rangée de sièges (version 7 places) est assez confortable même si, logiquement, ces places ne conviendront pas aux plus grands. On apprécie la facilité de manipulation de ces sièges ainsi que le basculement aisé des sièges de la deuxième rangée via un simple bouton électrique situé à chaque extrémité du dossier. Cela permet de passer, en configuration 7 places, d’un volume de coffre de 175 litres à 809 litres en 5 places et même à 1 988 litres lorsque tous les sièges sont rabattus. La version 5 places est légèrement plus généreuse et offre respectivement 898 et 2 077 litres.

Un coffre XXL qui devient logiquement minimaliste en version 7 places.

Au volant

Le Sorento est animé par un moteur thermique 1.6 T-GDi de 180 ch (bloc suralimenté à injection directe) et un moteur électrique de 66,9 kW (91 ch) alimenté par une batterie de 13,8 kWh (capacité utile avoisinant les 8 kWh), le tout couplé à une boîte de vitesses automatique à 6 rapports. Cette mécanique est annoncée pouvoir rouler 57 km en mode 100 % électrique, soit une très bonne valeur. Dans les faits, à notre grande surprise, nous parvenons quasiment à cette valeur avec 50 km parcourus sans avaler une goutte de carburant. Une fois la batterie vide, le constat s’avère moins respectueux de l’environnement car la consommation peut grimper à plus de 9 litres aux 100 km comme nous l’avons relevé sur des routes de montagne. Toutefois, sur des routes traditionnelles, et en utilisant le mode de conduite éco, on arrive à contenir l’appétit du moteur essence à 6 litres. Une consommation plus qu’honnête au regard des dimensions et du poids de l’engin. Sur autoroute seule, on se rapprochera des 7 litres ce qui se traduira par une autonomie juste correcte de moins de 700 km en raison de la présence d’un petit réservoir de carburant de 47 litres. C’est un peu limite pour un SUV à vocation familiale destiné à rouler longtemps sur les routes des vacances.

Avec le chargeur embarqué de 3,3 kW, le temps de recharge de la batterie pour passer de 0 à 100 % de charge est de 5 h 02 sur une prise de courant classique (12 A) et de 3 h 25 sous 16 A.

Le temps de charge du Sorento est de 5 h sur une prise classique.

Le comportement routier est sans reproche et l’imposant Sorento se montre agile même sur des routes sinueuses. Les suspensions sont performantes et assurent une bonne filtration des irrégularités de la route. Si le véhicule reçoit, sur la finition Premium, un système de correcteur d’assiette qui maintient l’horizontalité quel que soit le chargement, on aurait apprécié une suspension adaptative pour une meilleure tenue de route. En effet, si on négocie un virage serré à une allure un peu vive, le Sorento a tendance à prendre un peu de roulis. En outre, cela aurait permis de modifier la fermeté des suspensions en fonction du mode de conduite choisi en plus de modifier les caractéristiques de l’assistance de direction, des passages des rapports et de la réactivité de la pédale d’accélérateur. Le Sorento dispose en effet de trois modes : éco (transmission 100 % aux roues avant), sport (répartition 50/50 de la puissance entre l’avant et l’arrière) ou smart (80 % à l’avant et 20 % à l’arrière). Sur des routes de montagne, il sera judicieux d’opter pour le mode sport afin de disposer d’une meilleure réactivité alors que le mode smart sera idéal sur autoroute.

En plus de ces différents modes de roulage, le Sorento inaugure une sélection multi-terrain qui lui permet de s’adapter en fonction du terrain : neige, sable et boue. L’accélération, le freinage et le système de contrôle de traction s’adaptent automatiquement en fonction des conditions pour garantir une adhérence optimale.

Le gabarit assez imposant du Sorento lui confère une visibilité moyenne. Résultat, les manœuvres dans les petites rues peuvent s’avérer anxiogènes. Heureusement, radars avant et caméra arrière de série veillent au grain et apportent une aide précieuse.

Sécurité

Le Kia Sorento dispose d’une grande panoplie de systèmes de sécurité (5 étoiles aux crash tests Euro NCAP) et peut recevoir, de série ou en option selon le niveau de finition, de nombreuses technologies. Par exemple le système de freinage d’urgence autonome avec détection des piétons et des cyclistes adopte une nouvelle fonction de croisement, le régulateur de vitesse adaptatif intelligent avec fonction Stop & Go couplé au système de navigation (ralentissement automatique à l’approche d’un rond-point), la vision panoramique 360°, l’assistance active à la conduite dans les embouteillages, etc. Le nouveau système de sécurité de sortie du véhicule du Sorento empêche par ailleurs l’ouverture des portes arrière si le véhicule détecte un danger en approche à l’arrière du véhicule, tel qu’un cycliste ou un autre véhicule.

Enfin, le nouveau Sorento inaugure le premier système de freinage multicollision de Kia. Ce dispositif permet de réduire la gravité des dommages en cas de collision secondaire : il bloque automatiquement les freins du véhicule en cas de déploiement des airbags après une première collision pour une meilleure protection des occupants contre les chocs frontaux ou latéraux secondaires.

Le système de surveillance des angles morts fait partie des technologies de sécurité du nouveau Sorento.

Le Kia Sorento hybride rechargeable en résumé

Cette nouvelle génération de Sorento, uniquement disponible en version hybride rechargeable (PHEV), arrive avec de bons arguments et notamment un appétit contenu en ville (c’est moins vrai sur autoroute) et surtout une autonomie en mode électrique intéressante. Proposé à partir de 48 990 € (hors bonus), son tarif peut toutefois grimper à 61 940 € si l’on veut bénéficier de la majorité des aides à la conduite disponibles. À ce prix, il reste quand même en deçà de la concurrence comme le Volvo XC90 ou le BMW X5 Xdrive 45E, deux SUV qui mesurent toutefois une dizaine de centimètres de plus. Le dernier argument en faveur du SUV coréen est sa garantie 7 ans ou 150 000 km incluant la batterie et le moteur électrique.

Les +

  • Qualité de fabrication
  • Niveau d’équipement
  • Agrément de conduite

Les -

  • Visibilité
  • Capacité du réservoir
  • Ergonomie perfectible

Yves Martin

Yves Martin

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