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Jouets en plastiqueDes composants sans risques ?

La plupart des composants qui remplacent les dangereux phtalates dans les jouets en plastique sont sans risques même si les jeunes enfants les mâchouillent, conclut l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) au terme de son expertise. Mais il reste une inconnue pas vraiment rassurante pour un composant.

Les jouets des tout-petits ne contiennent plus de phtalates interdits nocifs pour leur santé, se réjouissait Que Choisir en décembre 2011 à la suite d’analyses menées sur 30 jouets vedettes de Noël destinés aux moins de 3 ans.

Mais c’était aussitôt pour souligner qu’on ne savait rien de l’éventuelle toxicité de plusieurs nouveaux plastifiants utilisés pour remplacer ces dangereux phtalates. L’UFC-Que Choisir décidait donc de saisir l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) pour lui demander de se prononcer sur les molécules de substitution trouvées lors de ce test. L’Agence, qui avait déjà commencé son évaluation de substituts aux phtalates, vient de publier ses résultats.

L’expertise de l’Anses a porté au total sur cinq substances désormais présentes dans les jouets et accessoires en plastique susceptibles d’être mis à la bouche par les moins de 3 ans, « une population particulièrement vulnérable ». Des essais de composition puis de migration dans la salive ont été effectués sur des jouets, des bavoirs, des anneaux de dentition et des sucettes en plastique contenant l’un des cinq substituts aux phtalates examinés par l’étude.

Le DOIP pointé du doigt

Pour quatre d’entre eux, les travaux de l’Agence « ne mettent pas en évidence de risques sanitaires pour les enfants de moins de 3 ans », c’est plutôt rassurant. En revanche pour le DOIP, un composant déjà retrouvé dans plusieurs jouets analysés par Que Choisir, l’Anses recommande aux fabricants « de ne pas l’utiliser » avant d’avoir acquis des connaissances sur sa toxicité, l’évaluation des risques n’ayant pu être conduite faute de données.

L’Agence recommande par ailleurs de renforcer la directive jouets en imposant des essais de migration dans la salive à toute substance nouvelle entrant dans la composition des jouets en plastique destinés aux enfants de moins de 3 ans avant leur mise sur le marché.

Pour l’instant malheureusement, il n’y a aucun moyen de savoir si les jouets en plastique, de loin les plus nombreux en rayon, contiennent ou non du DOIP. Ce n’est pas franchement rassurant.

Élisabeth Chesnais

Élisabeth Chesnais

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