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Jeux vidéoBien adapter ses achats à l’âge de l’enfant

Quelques semaines avant le début des achats de Noël, le syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (Sell) veut sensibiliser les familles au système de classification des jeux vidéo selon leur contenu. Car s’il n’y a pas d’âge pour jouer, de nombreux jeux vidéo ne sont pas adaptés à tous les âges.

La scène est fréquente : un enfant note le nom du dernier jeu à la mode sur un papier pour que ses parents l’achètent. Ou que le Père Noël le lui apporte. Avec un argument : « tous mes copains y jouent ». Et les parents d’acquérir l’objet du désir, sans savoir s’il est vraiment adapté à la tranche d’âge de leur progéniture. Pour éviter cette situation, 38 pays ont adopté la signalétique PEGI (Pan European Game Information), un système de classification des jeux vidéo en fonction de l’âge du public auxquels ils sont destinés. Plus de dix ans après sa création, « le système PEGI a une bonne notoriété chez les adultes, mais elle est assez difficilement transformée en actes au moment de l’achat. Beaucoup de parents n’interrogent pas leurs enfants sur les jeux auxquels ils jouent », regrette Emmanuel Martin, délégué général du Sell.

Le syndicat rappelle que le jeu vidéo est le bien le plus souvent acheté pour être offert : la moitié des acquisitions en boutique seront un cadeau. À l’approche de Noël, il lance donc une campagne – d’abord au cinéma, puis potentiellement à la télévision – pour sensibiliser les familles sur ce système. « Si les parents achètent un jeu dont ils ne savent absolument rien, nous voulons au moins qu’ils en achètent un dont le contenu ne sera pas choquant pour leur enfant », résume Emmanuel Martin.

Pour être distribué, chaque jeu doit présenter sur sa boîte la tranche d’âge à partir de laquelle le contenu est le plus adapté : 3, 7, 12, 16 ou 18 ans. Huit autres pictogrammes précisent les éléments qui expliquent cette classification : présence de dialogues grossiers, de scènes violentes ou de nature sexuelle, etc.

Géré par un organisme indépendant, le système a été reconnu d’intérêt public par la Commission européenne et, en 2014, par le gouvernement français. « Il est objectif, car les pictogrammes décrivent ce que l’on voit à l’écran. Il n’y a pas de marge d’interprétation », indique Emmanuel Martin.

Plus précis que la signalétique mise en place pour le cinéma ou la télévision, mais aussi plus sévère (en 2015, 34 % des jeux étaient déconseillés à des mineurs), ce système n’est qu’indicatif. En Allemagne, les vendeurs ne peuvent vendre de jeux au public auquel ils ne sont pas destinés. Mais en France, « nous préférons accompagner, éduquer, responsabiliser les familles », explique Jean-Claude Ghinozzi, président du Sell.

À l’ère de l’achat en ligne et des échanges dans les cours de récréation, difficile en effet de faire appliquer une interdiction de vente à l’ensemble des distributeurs. Une charte a toutefois été signée par les distributeurs et un module de formation va être mis en place par le Sell à destination des vendeurs. Afin qu’a minima, un dialogue puisse naître à la caisse lorsqu’un enfant de 12 ans souhaite acheter le jeu de guerre du moment.

La classification PEGI

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