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Jeux-concoursDans le viseur de la justice

La "nébuleuse" Consortium publicitaire européen/Bonbini GMBH liée notamment à l’enseigne de VPC (vente par correspondance) Délices et Gourmandises a été renvoyée devant le tribunal correctionnel du fait du caractère trompeur des loteries qu’elle organise. L’audience qui s’est tenue le 14 octobre dernier a duré plus de 7 heures.

Malgré plusieurs décisions de justice condamnant ce type de pratiques, des sociétés de VPC (vente par correspondance) continuent d’organiser des jeux-concours ou des loteries présentant un caractère trompeur pour le consommateur. L’objectif : l’inciter à passer commande en lui faisant croire qu’il est l’heureux gagnant d’un chèque de plusieurs milliers d’euros, d’un téléviseur haut de gamme ou encore d’une voiture. En réalité, l’attribution de ce gain est soumise à un tirage au sort. Mais cette nuance est le plus souvent noyée dans le règlement du jeu, rédigé en caractères minuscules !

Le 14 octobre dernier, la "nébuleuse" Consortium publicitaire européen/Bonbini GMBH s’est retrouvée devant le tribunal correctionnel de Paris (31e ch.) pour des faits de ce type. Implantée en Suisse, cette dernière coiffait au moment des faits plusieurs marques dont Délices et Gourmandises.

L’audience qui a duré plus de 7 heures a, dans un premier temps, été très technique, les avocats de la société contestant notamment la validité des procès-verbaux rédigés par les services de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes). Des arguments qui ont été rejetés.

Lors de l’examen des faits, le président du tribunal a fait remarquer non sans ironie que le Consortium européen ciblait prioritairement les personnes âgées, réputées plus influençables. Celles-ci étant « détectées » par leur prénom ancien ! En outre, il a relevé que certaines des loteries épinglées soumettaient explicitement l’obtention du gain à la passation d’une commande, ce qui est illégal.

Partie civile aux côtés de quelques consommateurs agissant à titre individuel, l’UFC-Que Choisir a porté à la connaissance du tribunal de nombreux témoignages mettant en cause cette société. Notre forum consacré à Délices et Gourmandises fait tout autant état de mauvaises expériences de consommateurs.

Dans ses réquisitions, la représentante du parquet (procureur de la République) a – entre autres – noté le caractère trompeur des loteries litigieuses en raison de l’absence d’aléa et le défaut de clarté des supports commerciaux utilisés. Des techniques qui, a-t-elle indiqué, permettaient à la société incriminée de réaliser des chiffres d’affaires colossaux.

En conséquence, elle a demandé au tribunal d’infliger une amende de 30 000 € à l’encontre de la société Bonbini GMBH et de 10 000 € à l’encontre de son dirigeant, Christian Ulli. L’affaire a été mise en délibéré au 14 janvier prochain.

Droit de réponse du 16 juin 2015 de la société Consortium publicitaire européen

« Dans un article publié le 19 mars 2015, sous le tire « Le Consortium publicitaire européen condamné » sur le site www.quechoisir.org, votre journaliste, Monsieur Arnaud de Blauwe a gravement mis en cause l'honneur et la réputation de la société Consortium publicitaire européen (ci-après société CPE).

Entretenant une confusion entre cette société et la marque « Délices et gourmandises » dont elle est propriétaire, l'article laisse entendre que la société CPE aurait fait l'objet de poursuites pénales devant le tribunal correctionnel de Paris pour publicité de nature à induire en erreur le consommateur.

Cette confusion et d'ailleurs renforcée par la présence dans l'article d'un lien hypertexte renvoyant à un autre article de Monsieur Arnaud de Blauwe, mis en ligne le 26 octobre 2014 sous le titre « Dans le viseur de la justice », dans lequel il est expressément indiqué que la « nébuleuse » Consortium publicitaire européen/Bonbini Gmbh s'est trouvée renvoyée devant le tribunal correctionnel pour ce type de fait (publicité mensongère).

Ces affirmations sont fausses, inexactes et présentent un caractère manifestement diffamatoire. La société Consortium publicitaire européen n'a jamais été citée par le ministère public dans l'affaire correctionnelle évoquée par Monsieur de Blauwe, et demeure étrangère à l'exploitation de la marque « Délices et gourmandises » pour la période comprise entre 2010 et 2011, visée par la prévention. »

Arnaud de Blauwe

Arnaud de Blauwe

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