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Hyundai i20Premières impressions

Totalement conçue en Europe et entièrement remaniée pour mieux répondre aux exigences des automobilistes, la nouvelle Hyundai i20 progresse dans quasiment tous les domaines. Dommage que ses motorisations restent encore en retrait par rapport aux autres citadines.

Tests de la Hyundai i20

Depuis la prise en main de cette citadine, nous avons testé sur circuit deux versions de la Hyundai i20 : la Hyundai i20 1.1 CRDi 75 et la Hyundai i20 1.2 84

Depuis la commercialisation de la Hyundai Getz en 2002 et celle de la nouvelle i20 début décembre, les progrès réalisés par le constructeur coréen sont tout bonnement immenses. Le style et la qualité, qui ne semblaient pas vraiment primordiaux, sont désormais au cœur des préoccupations. La nouvelle i20 en est la preuve et n’a désormais plus à rougir devant la concurrence, elle aussi modernisée, comme avec la Renault Clio 4, la Peugeot 208 ou encore la Volkswagen Polo.

Qualité de vie à bord

La finition de l'i20 est d'un très bon niveau et proche des meilleures voitures du segment.

Si la nouvelle i20 se fait déjà remarquer par sa silhouette remodelée et aborde un design plus moderne, elle fait tout aussi bonne impression lorsqu’on s’installe à bord. Les matériaux sont en effet d’une très bonne qualité, agréables au toucher et même parfois rembourrés pour ceux de la partie avant de la planche de bord. Même s’il reste des détails perfectibles, comme la boîte à gants réalisée avec des plastiques durs peu avenants, l’ensemble offre une bonne sensation de qualité. Les progrès en termes d’insonorisation sont tout aussi appréciables, même si ce n’est pas encore la panacée et qu’il subsiste des bruits d’air sur autoroute, des bruits de roulement et que les moteurs sont audibles dans les montées en régime.

Les passagers voyageront néanmoins dans de bonnes conditions, notamment grâce à un espace habitable important. À l’arrière, l’espace aux jambes est irréprochable pour une citadine et permettra de prendre ses aises sans souci. Enfin, le toit ouvrant panoramique, une première pour ce segment, apporte encore plus d’agrément à l’habitacle. Les progrès concernent aussi l’ergonomie, perfectible sur l’ancienne génération d’i20, même si des détails restent à améliorer. Par exemple, on déplore un afficheur central très chargé en informations et compliqué à déchiffrer. Ainsi, nous avons longtemps cherché à afficher la consommation instantanée alors qu’elle est matérialisée par un bargraphe situé sous l’affichage de la consommation moyenne : une configuration qui prête à confusion. Enfin, l’ordinateur de bord est un peu complexe. Certes cela illustre l’étendue des possibilités de réglages et de personnalisation de l’affichage, mais sa gestion demande de l’habitude et de la maîtrise. Ce dernier est toutefois géré par des commandes au volant assez ergonomiques et qui tombent facilement sous la main. Mais il ne faudrait pas que le constructeur en ajoute une de plus sans quoi cela deviendrait trop complexe.

Le bargraphe de la consommation moyenne difficile à décrypter.

À noter que, pour son début de commercialisation, l’i20 n’est pas dotée de système de navigation intégré mais propose un support pour smartphone inséré dans la partie supérieure de la planche de bord. Un peu déroutante au début, l’idée s’avère plutôt bonne car elle permet d’utiliser directement l’application GPS de son smartphone sans avoir à trop investir. Le constructeur devrait toutefois compléter son offre en début d’année prochaine et donner le choix entre ce dock et un système intégré.

Au volant

Le bruyant moteur Diesel de 90 ch.

Si les progrès en termes de design, de qualité de fabrication et d’agrément routier sont indéniables, la mécanique est, elle, encore en retrait par rapport à la concurrence. Déjà, le diesel 1.4 de 90 ch est assez bruyant. C’est d’autant plus regrettable que sa puissance maxi étant assez haut perchée, il faut souvent monter dans les tours. En outre, cela rend délicats les dépassements sur autoroute. D’autant que le cinquième rapport, en l’absence d’une sixième vitesse, est très long. Même peine pour le 1.4 essence de 84 ch : il faudra souvent rétrograder pour relancer la mécanique et effectuer des dépassements sereins. Par ailleurs, des manœuvres fréquentes ont mis en évidence une commande d’embrayage peu agréable et dotée d’une course relativement longue. Il n’est alors pas rare d’engendrer des secousses désagréables au démarrage ou lors des changements de rapports.

Nous ne nous attarderons pas sur les données commerciales de consommation vraiment très optimistes. Ainsi le diesel donné pour une consommation mixte de 4,1 l/100 km avalera quasiment 6 litres selon l’ordinateur de bord. Et encore, sur un parcours d’une bonne centaine de kilomètres effectué en conduite très douce. Ce sera pire pour le modèle essence essayé où nous avons relevé une consommation moyenne de 7,1 l/100 km pour le 1.2 de 84 ch alors qu’il est donné à 5,1 l/100 km. Pour le reste, le comportement de la voiture est en progrès et le confort général est plutôt bon. Les suspensions offrent un bon compromis et gèrent bien les dégradations de la chaussée. Seuls les ralentisseurs et autres dos-d’âne seront franchis un peu trop sèchement. Le freinage est efficace et facilement dosable. La direction est agréable, sur route comme en ville. D’ailleurs, avec un diamètre de braquage de 10,2 m, la Hyundai i20 est l’une des citadines qui braquent le mieux. Dommage que la visibilité de trois quarts arrière soit handicapée par de larges montants arrière. L’option caméra de recul (dont l’image est retransmise dans le rétroviseur intérieur, comme sur l’ancien modèle) s’avère donc quasi indispensable.

La visibilité de trois quarts arrière est perfectible.

Sécurité

La Hyundai i20 dispose désormais d’une panoplie complète de systèmes de sécurité, certains étant même très rares dans le segment des citadines. Par exemple, elle dispose de six airbags sur tous les modèles (frontaux, latéraux et rideaux), d’une assistance au maintien de voie qui avertit le conducteur lorsqu’il sort de sa trajectoire, de l’aide au démarrage en côte de série ou encore du système ESS d’aide au freinage d’urgence, qui active les feux de détresse si le conducteur freine soudainement, afin de prévenir les véhicules suivants de la décélération rapide du véhicule. En outre, la conception du châssis et de la coque qui utilise désormais 42 % d’acier à haute résistance (contre seulement 16 % sur l’ancienne génération) apporte une meilleure résistance et devrait permettre à la voiture de réussir sans souci le crash test Euro NCAP. Enfin, la voiture se dote, sur certains niveaux de finition, du système automatique d’allumage des feux et de mise en route des essuie-glaces.

La Hyundai i20 en résumé

Nettement mieux finie que la précédente génération et arborant un style beaucoup plus contemporain, la nouvelle Hyundai i20 se positionne désormais comme une alternative sérieuse. Avec des tarifs compris entre 12 500 et 20 300 €, elle est également moins chère que la concurrence. Reste que les moteurs actuels sont moins agréables et qu’il n’existe pas d’option de boîte de vitesses automatique ou à double embrayage.

Les +

Qualité de fabrication

Tenue de route

Habitabilité

Coffre

Les -

Agrément des moteurs

Détails d’ergonomie

Insonorisation perfectible

Pas de boîte auto

Yves Martin

Yves Martin

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