Yves Martin
Premières impressions
La carrière du Hyundai Bayon en France reste timide depuis sa commercialisation en 2021. Son restylage, tout aussi timide, lui redonne néanmoins un coup de jeune et son habitacle se modernise avec l’adoption de solutions dernier cri. Son principal atout reste son prix très avantageux au regard de son niveau d’équipement.
Assez discret sur le marché Français, le SUV compact Bayon de Hyundai passe par la case restylage pour afficher un design un peu plus dynamique. Les boucliers arrière et avant ainsi que la calandre du nouveau Bayon ont été redessinés pour lui offrir un look plus affirmé qui se rapproche du style de son grand frère, le Kona.
Qualité de vie à bord
À l’intérieur du Bayon, les changements ne sont pas très visibles. Le plus marquant reste le montage de série sur toutes les versions de l’écran central de 10,25", réservé jusqu’alors aux versions haut de gamme. Cet équipement s’accompagne de fonctions d’infodivertissement optimisées grâce à l'introduction des mises à jour cartographiques à distance via la technologie over-the-air (OTA). L’ergonomie est assez bonne et l’écran est assez réactif. On aurait toutefois apprécié la présence de touches de raccourci pour accéder plus rapidement à certains menus.
En plus de ce nouvel écran central numérique, le nouveau Bayon intègre un combiné d’instrumentation numérique entièrement configurable de 10,25" qui affiche différents graphismes selon le mode de conduite activé. En revanche, la version de base Initia conserve des compteurs à aiguilles, avec un ordinateur de bord affiché sur un mini-écran de 4,2". Un peu cheap. Dernière amélioration dans l’habitacle : l’éclairage d’ambiance est désormais réalisé via des LED et peut être personnalisé aux places avant.
Pour le reste, rien ne change et l’habitabilité reste identique à la précédente version avec, comme bon point, un volume appréciable aux places arrière. De même, les sièges avant sont confortables et assurent un bon maintien dans les virages.
Au volant
Le choix des moteurs pour le Bayon s’est réduit comme peau de chagrin sur cette nouvelle mouture avec la disparition du bloc 1.2. Désormais, seul le moteur essence à 3 cylindres de 100 ch est proposé, soit en version avec une boîte de vitesses manuelle, soit avec une boîte automatique à double embrayage DCT-7.
Autre étrangeté, ce moteur n’est plus équipé du système d’hybridation légère que l’on pouvait trouver auparavant. C’est d’autant plus dommage que sur notre parcours d’essai, la consommation s’est élevée à 7 l/100 km. Certes, les routes étaient assez exigeantes car très sinueuses, mais cet appétit reste élevé par rapport aux concurrents généralement plus sobres.
Ce bloc s’est toutefois montré agréable à conduire et assez réactif. À bas régime, il manque tout de même un peu de peps et il faudra parfois bien anticiper pour disposer de la puissance nécessaire lors d’un dépassement par exemple. Il ne faudra pas non plus hésiter à utiliser le mode sport qui permet d’obtenir une meilleure réactivité de la pédale d’accélérateur et un passage des rapports plus tardif.
La tenue de route et le confort ne changent pas : l’amortissement est plutôt efficace et les irrégularités de la route sont très bien filtrées. Le silence de fonctionnement est aussi appréciable et aucun bruit parasite ne vient perturber la sérénité du voyage.
Un regret : une visibilité vraiment limitée vers l’arrière qui rend les manœuvres compliquées. La caméra de recul et les radars seront alors d’une aide précieuse, voire indispensable.
La gamme et les tarifs du Hyundai Bayon (juillet 2024)
Motorisation | Puissance | Émissions de CO2 | Initia | Intuitive | Creative | Executive |
---|---|---|---|---|---|---|
Essence | ||||||
1.0 T-GDi 100 | 100 ch | 117 à 127 g/km | 22 300 € | 24 100 € | 25 600 € | - |
1.0 T-GDi 100 DCT-7 | 100 ch | 120 à 131 g/km | - | 25 700 € | 27 200 € | 28 800 € |
Le Hyundai Bayon en résumé
Le nouveau Bayon s’affiche avec un style un peu plus dynamique mais ne révolutionne pas la catégorie des SUV compacts. Ses nouveaux équipements technologiques lui permettent de devenir un concurrent très intéressant. Cela d’autant plus que son tarif, même s’il augmente sensiblement par rapport à la précédente génération, reste l’un des mieux-disants. Proposé à partir de 22 300 €, il est plus abordable que les deux stars du segment, le Peugeot 2008 dont les tarifs commencent à partir de 26 700 € et le Renault Captur, qui vient d’être lui aussi restylé, qui débute à 24 900 €.
Les +
• Ligne originale
• Finition
• Confort de conduite
• Niveau d’équipement
• Prix
Les -
• Visibilité vers l’arrière
• Consommation
• Manque de tonus à bas régime